Brèves Actualités Ligue 1

Hier soir, l'OGC Nice recevait le SC Bastia (dont les supporters étaient interdits de déplacement, par mesure de sécurité). Une victoire bastiaise dans une ambiance étouffante aurait dû suffire pour clôturer cette soirée, mais Jean-Louis Leca, gardien remplaçant de Bastia, en a décidé autrement. A la fin du match, il s'est rendu sur la pelouse en agitant un drapeau corse sous le nez du milieu niçois Didier Digard, probablement en réponse à l'arrêté préfectoral ayant interdit le déplacement de supporters corses. Lorsqu'on connaît les relations tumultueuses entre les supporters bastiais et niçois, on se doute pourtant que ce n'était pas la chose la plus intelligente à faire. La réaction ne se fait pas attendre, plus de cinquante supporters niçois (selon les chiffres officiels) se rendent sur la pelouse avec l'envie d'en découdre. Des échauffourrées débutent alors, certains joueurs bastiais voulant même riposter à la bétise des " supporters " niçois. Sur la photo ci-dessous, on peut notamment apercevoir François Modesto (numéro 5) ainsi que Koffi N'dri Romaric en pleine tentative d'affrontement avec un des envahisseurs. Triste Ligue 1. 

A la fin du match, Jean-Louis Leca s'est excusé de son geste auprès des officiels de la rencontre ainsi que du président niçois Jean-Pierre Rivière. Les réactions postérieures des joueurs et dirigeants bastiais ne laissent apparemment aucune place au regret, les futures sanctions seront à même de vérifier si cette audace était justifiée et justifiable. 

(photo d'après sofoot.com)

Le premier vainqueur du trophée UNFP de l'année vient de tomber. Auteur d'un mois de septembre de haute volée avec l'Olympique de Marseille (5 buts inscrits entre la 5ème et la 7ème journée), l'attaquant André-Pierre Gignac remporte les suffrages avec 69% des suffrages. Cette récompense vient combler un début de saison canon : 9 buts en 9 matchs de Ligue 1, et en prime une convocation en Equipe de France couronnée de succès mardi dernier contre l'Arménie. 

Il devance l'attaquant toulousain Wissam Ben Yedder, auteur de 2 buts seulement au mois de septembre, mais à l'activité inlassable sur le front de l'attaque du TFC. L'attaquant de poche fait parler de lui depuis un petit moment déjà, et on l'annonce de plus en plus comme un postulant possible en Equipe de France. Son profil est rare (il n'a pas fait ses gammes dans un centre de formation mais dans le futsal), et pourrait apporter une diversité dans l'attaque de Didier Deschamps. 

Enfin, un autre Marseillais termine ce podium : le meneur de jeu Dimitri Payet. Suite au départ de Mathieu Valbuena cet été, il a récupéré les clés du jeu et s'impose enfin comme un élément rayonnant, après une saison d'adaptation très contrastée. L'Equipe de France lui a également donné une nouvelle chance dernièrement, mais il a moins saisi cette chance par rapport à Gignac. 

Incontestablement, le Paris-Saint-Germain n'est pas le même club sans ses deux stars, dont il sera une nouvelle fois privé ce soir face à Lens. La fameuse " talalgie " de Zlatan n'en finit pas, personne au sein du club n'étant capable de prévoir une date de retour précise. Cette blessure commence à faire des vagues dans les médias, d'autant qu'un club de ce standing ne peut indéfiniment pas compter sur le manque d'efficacité effrayant d'Edinson Cavani ainsi que le manque de niveau de Jean-Christophe Bahebeck (bien qu'il mette toute la volonté dont il dispose lorsqu'il joue). La question d'un remplaçant à obtenir lors du mercato hivernal pourrait finir par surgir, mais englué dans les méandres des sanctions du fair-play de l'UEFA, il n'est pas dit que le PSG puisse agir librement sur le marché des transferts pour recruter quelqu'un qui soit au niveau de ses ambitions. 

Quant à Thiago Silva, l'inconnue est encore plus grande : absent depuis le début de saison, il a été déclaré apte à jouer en milieu de semaine, mais n'a finalement pas été retenu dans le groupe de Laurent Blanc pour le match de ce soir. Il paraît logique de lui laisser le temps de revenir à la compétition, mais si le PSG réalise une nouvelle fois une mauvaise opération contre Lens, les critiques pourraient tomber sur le choix de se priver du défenseur brésilien, surtout quand on sait à quel point la défense parisienne est cafouilleuse en ce début de saison. David Luiz et Marquinhos étant également blessés, il faut s'attendre à voir évoluer une charnière Aurier-Camara ou Motta-Camara, et quand on sait le manque de confiance d'Aurier ou l'importance tenue par Motta au milieu de terrain, les attaquants lensois pourraient s'en donner à coeur joie. 

La défaite de l'Equipe de France Espoirs en barrage qualificatif pour l'Euro 2015 a beaucoup fait parler, aussi bien au niveau du résultat que de la manière. Outre la suffisance affichée par les Bleuets, le geste du latéral gauche Layvyn Kurzawa a fait couler beaucoup d'encre. Pour rappel, le joueur monégasque a réduit le score à la 87ème minute, portant le score à 3-1 pour les Suédois mais assurant la qualification pour les Espoirs. Il en a alors profité pour chambrer ses adversaires, notamment John Guidetti, qui appartient à Manchester City. Mais 2 minutes plus tard, Lewicki a aggravé la marque à 4-1, et les Suédois sont partis faire le même geste à Kurzawa. Les grands noms du football français ont réagi en masse face au comportement de Kurzawa (notamment Raymond Domenech), mais il peut être heureux de constater qu'il a encore des soutiens.

(photo : butfootballclub.fr)

A Monaco, son entraineur Leonardo Jardim l'a défendu, expliquant que les jeunes joueurs devaient recevoir " de l'affection ". En voulant le protéger de la tempête médiatique actuelle, Jardim nous rappelle les nombreuses dérives passées de certains joueurs français (Samir Nasri avec Laurent Blanc, Djibril Cissé avec les Espoirs dix ans auparavant ...). Valère Germain, coéquipier de Kurzawa à Monaco, parle quant à lui d'un " coup de folie " au sujet du geste effectué par le latéral, justifiant ensuite " qu'il n'était pas comme ça ". Il n'est pas normal que de tels comportements se produisent lorsqu'un joueur représente l'Equipe de France, mais le problème vient du fait que les sanctions ne sont pas encore assez frappantes dans l'esprit des joueurs. D'ailleurs, Noël le Graët a annoncé que Kurzawa ne serait pas sanctionné pour son geste, mais il est probable que cette affaire affaiblisse les chances de Kurzawa d'intégrer l'Equipe de France A. 

(photo: blogseitb.com)

Faisant actuellement le bonheur des supporters marseillais et de tout les fans de foot en général, Marcelo Bielsa n'en a pas fini de surprendre ! En effet selon le journal Clarin, le technicien argentin aurait financé à hauteur de 2 millions de dollars (1,5 millions d'euros) la construction d'un hôtel pour le club des Newell's Old Boys. Manquant cruellement de liquidités, le club argentin a donc vu sa légende lui venir en aide, Bielsa voulant offrir le meilleur en terme d'infrastructures pour son club de toujours.

Il faut rappeler que l'histoire entre Bielsa et les Newell's ne remonte pas d'hier, c'est une véritable histoire d'amour, une vision romantique et fidèle du football que l'on aime. Commencée en 1976 alors que Bielsa était un jeune joueur, c'est en tant qu'entraineur qu'El Loco rentrera dans l'histoire du club et dans le coeur de tout les supporters en gagnant le championnat argentin à deux reprises en 1991 et 1992 (clôture) tout en atteignant la finale de la Copa Libertadores en 1992, révélant au passage des joueurs comme Batistuta, Heinze, Pochettino, Gamboa, Berizzo, Balbo ou encore Sensini pour ne citer qu'eux. Bien que séparés, l'amour entre Bielsa et les Newell's reste malgré tout intact comme en témoigne cet événement fort en 2009 où le nom du stade est passe El Coloso del Parque a Estadio Marcelo Bielsa, ultime union entre un homme et son club, la reconnaissance d'une légende.