[Premier League] Arsenal-Naples 2-2

A l'occasion de l'Emirates cup, Naples et Arsenal préparent la saison a venir ensemble. Préciser "l'un contre l'autre" serait en réalité plus exact tant la rencontre a été engagée, le match n'ayant en réalité pas grand chose d'amical.

Les deux compositions :
Arsenal :Fabiansky, Mertesacker, Koscielny, Jenkinson, Gibbs, Wilshere, Ramsey, Rosicky, Gnabry, Podolski, Giroud
Naples :Reina, Britos, Callejon, Mesto, Hamsik, Pandev, Insigne, Armero, Cannavaro, Behrami, Inler
I)Première mi-temps :Arsenal déséquilibré

Le match démarre mal pour les gunners :Malgré un bon pressing sur les trois défenseurs de naples qui force souvent ces derniers à balancer, un manque cruel de présence sur les seconds de ballons permet souvent aux napolitains de récupérer la balle malgré tout.
Offensivement, Arsenal est handicapé par un jeu quelque peu stéréotypé :Les deux latéraux s'écartent tandis qu'un quatuor Koscielny, Mertesacker, Ramsey, Wilshere(un des deux derniers se placant souvent un peu plus haut que l'autre) se charge de créer les premiers décalages dans l'axe, aidé en cela par la faible intensité du pressing de Naples dans cette zone. Rosicky, un cran plus haut que le reste du milieu, se rend ensuite disponible entre les lignes et se charge de trouver des relais sur les côtés, surtout via le duo Podolski-Gibbs, l'anglais prenant régulièrement la profondeur en fin d'action, mais parfois aussi en renversant le jeu sur Serge Gnabry côté droit, alors plus ésseulé et trouvant plus de difficulté a trouver des solutions de passes. En effet, un manque de relais axial devant Rosicky nuit a la continuité des actions et force souvent le tchèque a tenter des accélérations balle au pied, bien contenu par le milieu de Naples et notamment par Inler qui le serre de près au marquage. 
Malgré cela, les gunners arrivent à se créer quelques occasions, notamment suite aux déboulés de Gibbs côté gauche et a leur bon premier pressing, bien aidés par quelques fautes de relance de Pepe Reina.
Cependant, les hommes d'Arsène Wenger se montrent très fragile défensivement, et c'est finalement sans surprise qu'ils concèdent deux buts, certes sur des erreurs individuels de leurs défenseurs(d'abord de Jenkinson, puis de Mertesacker), mais qui révèlent surtout le manque de protection dont souffre la défense :L'inédit milieu Ramsey-Wilshere, sans véritable référent défensif, se contrôle très peu et il n'est pas rare que les deux se positionnent, en même temps, très haut sur le terrain, laissant ainsi des boulevards pour les contre-attaque napolitaine, emenés notamment par un très bon Insigne. Par ailleurs, les deux latéraux des gunners montent également sans trop de réserve, agravant encore le problème et laissant souvent Mertesacker et Koscielny seul pour défendre très haut, les attaquants napolitains ayant donc tout le loisir d'appuier sur la lenteur de Mertesacker, comme le fait Pandev sur son très beau second but.
L'aide de l'arbitre, accordant un pénalty très généreux à Arsenal n'y changera rien, puisque Lukas Podolski, l'ayant tiré de façon ridicule, le manquera :Les gunners rentrent au vestiaire avec un écart de deux buts au compteur, après avoir été, bien que peu inspiré, davantage déséquilibré que réellement mauvais. L'équipe napolitaine, quand à elle, aura défendu sérieusement dans sa surface malgré quelques occasions concédés, et, sans véritable brio, aura su profiter judicieusement, sur leurs contres, des faiblesses d'Arsenal
II)Rééquilibrage grâce aux changements et etouffement progressif du Napoli

Au fur et à mesure de la seconde mi-temps, les joueurs d'Arsène Wenger prennent de plus en plus le match à leur compte.
Offensivement, tout d'abord, Rosicky redescend de plus en plus régulièrement au fil de la rencontre, se retrouvant même souvent sur la même ligne qu'un autre milieu(généralement Wilshere). Davantage libéré du marquage, il est ainsi plus régulièrement positionné face au jeu, et Ramsey et Wilshere exploitent régulièrement ce positionnement afin de se projeter vers l'avant dans l'espace ouvert par le tchèque. Trouvant davantage de continuité dans l'axe, le jeu d'Arsenal peut ainsi se développer avec une plus grande fluidité et la conservation de balle est mieux assurée.
Elle l'est d'autant plus que le marquage se resserre un peu derrière, entre autre par une importante montée en puissance de Koscielny qui récupère de plus en plus de ballons au fil du match, mais aussi parce que le partage des tâches est légèrement mieux assimilé par la paire Ramsey-Wilshere, le premier limitant un peu plus ses montées. D'autre part, Rosicky, trouvant plus d'espace, a moins besoin de forcer ses accélérations et limite donc ses pertes de balle, tout en trouvant enfin une utilité dans le pressing d'Arsenal :Le tchèque récupèrera quelques ballons grâce à son agressivité, coupant les contre-attaque napolitaines.
Arsène Wenger poursuit sa volonté de retrouver la possession du ballon, puisqu'il sort au bout de quelqus minutes Ramsey et Wilshere pour Arteta et Chamberlain. Le basque, beaucoup plus mesuré et intelligent défensivement que ses compatriotes britannique, rééquilibre aussitôt le milieu de terrain, bien aidé par un "ox" pas forcément enclin a beaucoup se projeter vers l'avant. Grâce à ce surplus de calme et ce poids beaucoup plus important a la récupération, les joueurs d'Arsenal s'installent durablement dans le camp adverse, et Naples peine de plus en plus a ressortir les ballons. Bien qu'en mal de créativité, et peinant a trouver des solutions de finition malgré un Giroud très remuant, les gunners bougent, obtiennent des fautes et marquent logiquement deux fois sur coup de pied arrêté, par Sagna et Koscielny.
Conclusion :
A quelques temps du début de la saison en Premier League, les hommes d'Arsène Wenger auront pu se rassurer :Individuellement, leurs joueurs se seront presque tous montré en forme, notamment Rosicky et Koscielny qui auront été particulièrement étincelants. Cependant, le recrutement d'un milieu défensif semble obligatoire, au vu du manque d'équilibre évident du milieu en l'absence de l'habituel régulateur Mikel Arteta. 
Du côté de Naples, la difficulté à construire quelque chose d'une autre façon qu'en contrant n'est pas forcément rassurante. Néanmoins, au contraire des gunners, leur équipe et leur staff technique a connu de nombreux boulversements cet été, et il n'est pas inquiétant non plus qu'ils n'aient pas parfaitement maîtrisé le match, d'autant plus que leur avantage de 2buts à pu les pousser a un rapide relâchement.

Naples Arsenal analyse match

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