Milan 1-2 Udinese

FORMATIONS :

Milan : Abbiati ; De Sciglio, Rami, Zapata (Mexès 36'), Emanuelson (Abate 87') ; De Jong, Nocerino (Honda 82') ; Birsa, Kakà, Robinho ; Balotelli. Entraîneur : Seedorf.

Udinese : Brkic ; Danilo, Domizzi, Widmer, Gabriel Silva ; Heurtaux, Allan, Badu, Lazzari (Pinzi 90') ; Bruno Fernandes (Pereyra 69'), Muriel (Nico Lopez 76'). Entraîneur : Guidolin.

Le Milan recevait ce soir l'Udinese dans le cadre des quarts de finale de Coupe d'Italie. Second match à la tête des rossoneri pour Clarence Seedorf, qui cherchait une confirmation de la victoire ce dimanche face au Verona. De plus, la compétition représentait la voie la plus courte pour accéder à l'Europe pour le Milan AC, qui semblait pour une fois déterminé à la jouer à fond.

Les Frioulans vivent eux une saison difficile en championnat et après l'élimination de l'Inter, battre l'autre club de Milan et se qualifier pour les demi-finales pouvait être une véritable bouffée d'oxygène.

La rencontre débute sur un rythme assez élevé, les milanistes contrôlant le ballon et le terrain. Dès la dixième minute, Kakà trouve Birsa sur le côté gauche d'une magnifique ouverture et le Slovène centre fort devant le but : Robinho laisse passer le ballon et Balotelli fusille Brkic à bout portant. 1-0, douzième but en club de la saison pour Super Mario, tout semble se dérouler selon les plans pour le Milan.

Mais après l'ouverture du score, le match se fait de plus en plus lent et statique. L'équipe de Seedorf se contente de faire tourner le ballon sans chercher à faire le break, et l'Udinese apparaît empruntée devant. Mais au fil des minutes, ses accélérations en contre se font de plus en plus dangereuses, tandis que certains joueurs du Milan semblent déjà exténués. Abbiati doit s'employer plusieurs fois devant Muriel et Bruno Fernandes. Entre temps, un Zapata légèrement touché à la cuisse droite cède sa place à Philippe Mexès.

La punition finit par arriver pour le Milan. À la 41' minute, Widmer déborde sur le côté droit de la surface et provoque la faute d'Emanuelson. M.Guida désigne le point de pénalty sans trembler. Muriel se charge de tirer et bat Abbiati d'une frappe puissante sur la droite du gardien milaniste. 1-1, le match est complètement relancé.

Au retour des vestiaires, on ne voit guère de réaction en vue côté rouge et noir malgré l'égalisation adverse. Le jeu est de part et d'autre très brouillon, avec énormément de déchet technique. Personne n'arrive à créer la faille dans la défense. Autour de l'heure de jeu, deux frissons traversent San Siro sur des frappes de Muriel et Bruno Fernandes après des erreurs de la défense. Pour maintenir la pression sur son adversaire, Guidolin fait sortir le duo d'attaque pour Pereyra et surtout Nico Lopez. Le jeune attaquant prêté par la Roma se montre tout de suite dangereux et, à la 77' minute, donne l'avantage à son équipe avec un tir à l'entrée de la surface, suite à une contre-attaque rondement menée.

Cueilli à froid, Seedorf tente de réagir en faisant entrer Honda (à la place d'un Nocerino copieusement sifflé), puis Abate. Mais malgré le retard au score dans un match déclaré comme capital, tous les milanistes à l'exception de Balotelli semblent amorphes et ne parviennent pas à créer le moindre danger autour de la cage de Brkic. Les quelques frappes de loin ne donnent rien, et après trois minutes de temps additionnel, M.Guida libère les Frioulans qui réalisent l'exploit de se qualifier en demi-finales.

La déception est grande pour le Milan, avec une défaite dès le second match pour Seedorf. Tous les joueurs, à l'exception de Balotelli, ont sombré hier soir, se montrant fébriles derrière et empruntés devant. Passé le premier quart d'heure, la possession (67% !) n'a servi à rien tant les milanistes paraissaient absents et statiques. Plusieurs, comme Nocerino, ont traversé le match comme des fantômes. Après cette élimination, il ne reste plus au Milan qu'un huitième de finale de Ligue des Champions très difficile face à l'Atletico et une remontée improbable dans le top 5 en championnat. La saison pourrait bien être terminée dès le mois prochain, et Seedorf va devoir redoubler de travail pour insuffler une nouvelle force à une équipe à la dérive.

Pour l'Udinese, c'est une belle performance pleine de courage qui leur a permis de renverser la vapeur et de se qualifier en demi-finales. La Coupe d'Italie pourrait être la grande satisfaction d'une saison jusqu'ici décevante, et le cadeau de départ d'Antonio Di Natale. Au prochain tour, les Frioulans affronteront le vainqueur de la rencontre de ce soir entre Fiorentina et Siena.