Milan 0-2 Juventus

La Juventus se déplaçait à San Siro pour un choc historique face au Milan AC, mais également pour l'opportunité de mettre une option sur le scudetto en portant son avance sur la Roma à +11 avec un match en plus. Mais en Serie A, Conte n'avait jamais gagné à San Siro comme entraîneur, et depuis l'arrivée de Seedorf les rossoneri étaient la deuxième meilleure équipe d'Italie en terme de points derrière, justement, la Juventus.

Le match commence tout de suite sur des rythmes élevés avec des projections rapides vers l'avant d'un côté comme de l'autre. Taarabt et Pazzini créent des problèmes à la défense visiteuse et l'attaquant de pointe (qui remplaçait Balotelli touché à l'épaule) se crée une opportunité dangereuse dès la 7' minute. La Juve répond tout de suite avec une énorme occasion : Llorente, seul au point de pénalty, dévisse sa frappe mais Pogba arrive pour tirer juste devant Abbiati, qui parvient à la sortir du pied miraculeusement. Premier frisson dans le stade.

Mais les hôtes prennent ensuite nettement le contrôle de partie et submergent la défense adverse. Pazzini, Emanuelson, Taarabt se créent d'excellentes occasions. Puis autour de la vingtième minute de jeu, à la suite d'une brillante combinaison, Kakà est servi par le Marocain dans le coin gauche de la surface, totalement seul. Buffon repousse sa première frappe, mais le ballon lui revient et son plat du pied placé est dégagé sur la ligne in extremis par Bonucci. Énorme occasion pour le Milan qui confirme sa domination. Poli à l'entrée de la surface tire au-dessus, Montolivo emploie Buffon de loin, puis Kakà arme une frappe surpuissante arrêtée par Buffon (homme du match ce soir). Poli récupère mais tire au-dessus. Et c'est juste avant la mi-temps, au plus fort de la domination rossonera, que la Juve crucifie San Siro : Marchisio fait un admirable travail face à Bonera, et permet à Tevez de servir Llorente au point de pénalty. Cette fois-ci, l'Espagnol ne rate pas et ajuste facilement Abbiati d'un plat du pied. 0-1, le réalisme bianconero frappe contre le cours du jeu.

En seconde mi-temps, les milanisti repartent sur des bases élevées. Taarabt frôle le but en centrant pour Pazzini, puis c'est Poli dont la tête rase le poteau. Malheureusement, il se fait mal en se heurtant avec Cacéres et est contraint de céder sa place à Saponara, quittant le terrain en civière. La sortie de l'un des meilleurs joueurs du match fait mal au Milan, privé du pressing asphyxiant sur Pirlo. Faute aussi des gros efforts fournis en première mi-temps, les hommes de Seedorf baissent un peu le pied et l'intensité se fait moindre. À un quart d'heure de la fin, Tevez enchaîne magnifiquement devant la surface et décoche une frappe lourde qui heurte la transversale avant de rentrer. 0-2, le break est fait et l'Apache devient meilleur buteur de Serie A avec 15 buts, dépassant Rossi.

La fin du match se finit avec les tifosi du Milan quittant le stade à vitesse grand V et ceux de la Juve restant applaudissent leurs joueurs et accompagnent les passes de "Olé". En fin de match, Pogba touche le poteau devant la surface et Robinho, entré à la place de Montolivo, la transversale sur un centre à deux mètres des cages.

La Juventus de Conte gagne pour la première fois à San Siro en Serie A et passe donc à +11 de la Roma (avec un match supplémentaire). À douze journées du terme, le troisième titre d'affilée semble plus proche de jamais grâce à cette victoire de véritable champion. Pour le Milan, la désillusion est grande. Après l'Atlético, second match à domicile perdu en ayant plus de possession, de tirs et d'occasions pour les rossoneri, qui ont en plus été dépassés par la Lazio victorieuse à Florence. Mais les bonnes choses entrevues ces dernières semaines serviront de base à Seedorf et ses joueurs pour la fin de saison et surtout l'an prochain.