[Liga] Le Real, mains liées ?

Nous sommes à l'été 2009 quand Florentino Perez décide de lancer une autre version galactique du Real Madrid. Une nécessité tant sportive qu'économique.

En effet, le nouveau Barça de Guardiola remportera cette annéee-là un sextuplé historique annonçant des années fastes à venir pour le club catalan alors que le Real Madrid lui, peine toujours à atteindre le dernier carré de la Ligue des Champions.

Kaka, Xabi Alonso, Pepe, Benzema, Cristiano Ronaldo, Di Maria, Khedira,Mourinho, Ozil, Coentrao ... sont successivement recrutés. "Le meilleur joueur de Serie A", "le meilleur joueur de Premier League", "le meilleur joueur de Ligue 1", "le Ozil post coupe du monde 2010", "le meilleur entraineur du monde" ... des noms ronflants, des sommes de transferts faramineuses (ndlr Cristiano Ronaldo sera vendu 94M d'euros par Manchester United) , des salaires exhorbitants (ndlr le budget annuel du club passera les 500 millions, un record absolu pour un club de football) , des présentations show, le Real refait parler de lui et se veut armer pour affronter cette équipe de Barcelone. Le rêve de la décima, la dixième ligue des champions du club ressurgit.

Les ventes de maillots explosent, les clasicos sont alors diffusés, vus de par le monde, le club de la capitale espagnole couvre peu à peu ses emprunts. Malheureusement, le côté sportif laisse à désirer. Le club merengue, par l'intermédiaire de Mourinho a fait de son duel avec le club catalan une obsession qui va devenir de plus en plus envahissante. Le club de la maison blanche parviendra alors à remporter une Liga, oublier la manita dans les confrontations directes; oui mais voilà, si l'équipe est taillée pour affronter le Barça, lui laissant la balle et le contrôle du milieu de terrain, enfiler les buts contre les plus petites équipes joueuses en championnat, la faiblesse de l'entre jeu déjà décrié par Manuel Pellegrini sera accablante en ligue des champions, mettant à chaque fois à sac les espoirs de titre continental.

Si la solvabilité économique était pour le moins réussie à son commencement, il ne va pas sans oublier qu'elle va de paire avec la réussite sportive qui fût, il faut bien le dire un échec, pour ce galactique² incapable de réitérer les performances de la première génération.

De fait, la dette totale s'élevait à 683 millions à la prise de pouvoir de Florentino, celui-ci, la fera diminuer d'année en année; dès la première année et malgrè ses nombreux achats, la dette ne s'élèvera " plus qu'à" 659,8 millions, avant de tomber à un peu moins de 600 l'année suivante, le 30 juin 2011, grâce notamment à l'obtention du premier titre madrilène de cette ère et il faut bien le dire, à un Barça et une roja au sommet de leurs arts, attirant les foules.

Cette année, et malgrè le titre de Liga de l'an passé, le club verra de nouveau la dette stagner pour se retrouver à 589,6 millions; signe d'un désamour des clasicos, d'une baisse de niveau, d'une roue qui a tournée. Ce Real là avait naquit grâce au Barça, il meurt aussi avec lui.

Si la situation sportive peut rester frustrante pour les aficionados, la situation économique bien que pour le jour pas déficitaire, pourrait toute fois s'annoncer inquiètante, en effet, d'autres clubs pourraient avoir l'emprise sur le football mondial. Les clubs allemands du Bayern Munich ou même du Borussia Dortmund nottament font des émules.

Le train de vie du club en ressortira sans doute touché, d'autant plus que Real Madrid et Barça reverseront 45% de leurs droits TV  ce qui devrait déduire d'au moins 70 millions l'apport annuel.

Si Mourinho et ses 15 millions annuels d'entraineur le mieux payé au monde semble partir, le club devra certainement  vendre et alléger sa masse salariale.

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