Le derby romain ASR 2-0 SSL

La Roma remporte le derby du Campidoglio et continue son parcourt sans faute en Serie A pour en garder la tête en compagnie du Napoli. Rudy Garcia entame parfaitement son aventure avec le club de la louve et lui permet de vaincre son rival pour la première fois depuis mars 2011.


Une question d'honneur

 

Le temps où la domination de l'AS Roma sur la capitale s'imposait comme une évidence n'est plus. Le club de la louve ne fait plus partie des favoris pour le scudetto et l'époque où elle était la seule à pouvoir rivaliser avec l'invincible Inter Milan semble lointaine à présent. Aujourd'hui la Lazio n'a plus à rougir de ses résultats et n'avait plus grand chose à prouver en entrant dans le Stadio Olimpico ce dimanche. Au contraire même voilà plusieurs saisons que les biancazzuris finissaient devant leurs rivaux en Serie A et un peu plus deux ans qu'il n'avait plus perdu une confrontation directe. La Roma les a biens dépassés d'un petit point au dernier championnat mais la nouvelle domination bleue claire a été symbolisée par sa victoire lors d'une finale historique de la Coppa contre leur ennemi éternel.

Ce derby ne constituait donc pas seulement le premier test d'une Roma qui a idéalement commencée son début de saison, il était surtout l'occasion pour elle de se racheter au yeux de ses supporters et d'en finir avec la domination de la Lazio.

 

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Une rencontre a deux vitesses

 

C'est avec frilosité et précaution que les deux équipes ont commencés le match. Les formations se livrèrent peu et ne produisirent pas beaucoup d'occasion dans une mi-temps dans laquelle Roma tint stérilement le ballon contre des biancazzuris plus directs mais pas réellement plus tranchants.

Le 433 choisit par Rudy Garcia ne suffisait pas pour déborder la défense de la Lazio. En phase offensive De Rossi descendait au niveau des défenseurs centraux pour former une couverture à trois et permettre le déploiement des arrières latéraux Maicon et Balzaretti. Au milieu Pjanic et Strootman furent aidés par les décrochages réguliers de Totti, l'attaquant de pointe, pendant que l'un des deux ailiers (Florenzi ou Gervinho) prenait la profondeur dans l'axe. Ce fut en tout cas le schéma le plus utilisé mais Totti dans un rôle très libre pouvait également prendre le couloir ou la profondeur quand l'un des ailiers venait alors soutenir le milieu.

Pour résister au collectif de la Magica Vladimir Petkovic avait mis en place un 451 avec un système défensif plutôt bas mais assez agressif où le triangle axial Klose-Hernanes-Gonzales se chargeait de presser le trio De Rossi-Pjanic-Strootman afin de gêner la relance pendant que les ailiers (Lulic et Candreva) bloquaient les couloirs et surveillaient les arrière latéraux adverses. Lesdesma restant plus bas pour couvrir devant la défense.

Mais si la Lazio contint efficacement les offensives rivales la construction vers l'avant fut moins brillante et au final et malgré les montés de l'arrière gauche Konko, laissant une défense à trois derrière lui, et le caractère offensif du milieu, c'est surtout par la recherche de duels que les biancazzuris mèneront leurs offensives, soit en faisant la différence balle au pied, soit en utilisant le jeu long sur les attaquants, avec un bloc qui montait rapidement.

 

La seconde période fut nettement plus mouvementée et c'est la Lazio qui tira le premier coup. Sur un coup franc excentré, Michael Ciani, l'ancien auxerrois, s'éleva plus haut que tout le monde frappa avec force le ballon sur la barre transversale. Le derby était enfin lancé et tout alla plus vite, trop vite pour les bleus ciel.

Et l'entrée en jeu de Adem Ljajic ne fut pas étrangère au réveil de la Roma. Sa disponibilité et sa technique firent beaucoup de bien à son équipe et son activité et sa justesse permirent à Pjanic et à Totti de mieux s'exprimer et de se trouver plus facilement. Le milieu biancazzuri s'essouffla face à un adversaire qui jouait plus vite et pressait plus haut et les espaces se créèrent. Totti était partout, proposait sans cesse et fit un carnage entre les lignes rivales. La Lazio était prise dans l'orage et ce qui devait arrivé arriva. Après une succession de coup de pieds arrêtés dangereux le légendaire numéro 10 italien jouait rapidement un corner, s'infiltra coté droit et donna une offrande à Balzaretti qui venait de trouver le poteau sur un autre caviar de son capitaine. Supérieur la Roma menait 1-0 et ne lâcha plus le match.

Le carton rouge sévère pris par Dias qui venait d'entré en jeu n'arrangea pas les affaires des biancazzuris et le pénalty obtenu par Ljajic en toute fin de match les acheva. Ce dernier se fit justice lui même et mit fin à la rencontre en concluant sa belle prestation par un but.

 

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Totti Frutti

 

Totti muri bien ! A quelques jours de ses 37 ans il capitano s'offre un nouveau derby et prouve qu'il a encore beaucoup de service à rendre à son club. Toujours très mobile le romain a donné beaucoup de liant au jeu de son équipe ; toujours prompt a proposer des solutions aux porteurs du ballon il n'a rien perdu de son sens du jeu et du tempo pour créer des espaces et décaler ses coéquipiers. Intelligent dans ses prises d'espace il a porté son influence du plus bas du milieu jusque dans la surface adverse en passant par les couloirs où il a su compenser les décrochages des ailiers et toujours aussi juste techniquement il a su servir idéalement ses partenaires dans les derniers mètres et est probablement l'homme de ce match. Espérons que ce génial numéro 10, un des tous derniers rescapés du genre, poursuive sa carrière encore longtemps.

D'autres prestations sont également à souligner et en particulier celle de De Rossi. Le premier relanceur de la Roma a très bien si orienter la base des actions, en particulier en seconde mi-temps et a été très solide défensivement en nous gratifiant même de quelques interventions de grande classe.

Les latéraux, Maicon et Balzaretti, sont a mettre en avant eux aussi et leur activité incessante à permis à leur équipe d'être très présente sur les coté. L'italien y est allé de son but, à touché le poteaux et a délivré quelques très bons centre comme celui pour la tête de Boriello en fin de match. Pjanic et Ljajic ont également été très présent dans la construction des actions.

 

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Avec cette belle victoire sur son rival historique la Roma ne fait certes pas oublié sa tragique défaite en finale de la Coppa quelques mois auparavant mais met fin a plusieurs années de déshonneur et montre ses ambitions. Avec quatre succès en quatre matchs en développant un football convainquant le club de la louve peut se mettre à rêver alors que la Lazio après cette désillusion et ses deux déconvenues face à la Juventus peut se mettre à douter.

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