Juventus 1-1 Fiorentina

Dans les matchs aller des huitièmes de finale d'Europa League, la Juventus recevait la Fiorentina pour la grande affiche de cette phase de la compétition. En effet, les rivaux de toujours se retrouvaient au Juventus Stadium pour une confrontation européenne pas totalement inédite, puisque les deux clubs s'étaient déjà affrontés en finale de Coupe UEFA 1990. La Juve l'avait alors emportée au milieu de nombreuses polémiques. De plus, les deux clubs s'étaient déjà affrontés en championnat dimanche dernier et au même stade, pour une victoire de la Juve signée Asamoah, lavant quelque peu l'affront du match aller (après avoir mené 0-2, les bianconeri s'étaient inclinés 4-2).

Les deux entraîneurs effectuent un turn-over moyen. Conte, privé de Tevez et de Barzagli, les remplace par Giovinco et Caceres, alors qu'Ogbonna est à la surprise générale préféré à Bonucci en défense centrale. Llorente et Lichsteiner sont laissés au repos au profit d'Osvaldo et d'Isla, tandis que Marchisio est préféré à Pogba au milieu. Pour Montella, l'absence de Rossi le conduit à aligner Borja Valero dans un rôle plus avancé. Cuadrado est laissé au repos pour Ilicic, tandis que Matri est initialement titulaire à la pointe de l'attaque, au détriment de Mario Gomez.

Le match commence tout de suite sur un rythme élevé et dès la 5ème minute, Giovinco remise dans la surface pour Vidal qui fusille Neto d'une frappe sèche du droit. 1-0, l'inévitable chilien ouvre tout de suite le score. La Juve ne se repose pas sur ses lauriers et continue d'attaquer avec intensité, se créant de grosses occasions grâce à Marchisio et toujours Vidal, dont une tête est déviée par Neto et une autre touche la barre, tandis que Giovinco trouve les bras du gardien brésilien. La Fiorentina, elle, garde la possession du ballon, mais ne parvient pas à se montrer incisive dans les trente derniers mètres. C'est finalement sur ce score que les deux équipes rentrent au vestiaire, et la suite du match semble être déjà tracée.

Pourtant, c'est tout le contraire qui se produit. La Juve lève le pied physiquement et avec la possession du ballon, la Viola s'empare également de celle du terrain. Les juventini semblent gérer le résultat mais Borja Valero et Ilicic se montrent dangereux. À l'heure de jeu, Giovinco touché cède sa place à Llorente, et quelques minutes plus tard, c'est l'ex du match Matri qui fait place à Gomez. Le buteur allemand, en difficulté cette saison (longtemps blessé et sans but depuis son retour), fait tout de suite peser une grande menace sur la défense bianconera. À la 75ème minute, Ilicic le gratifie d'une magnifique ouverture en profondeur. Son contrôle est digne d'un grand buteur, sa finition également : 1-1, la Fiorentina égalise.

Ce but galvanise encore plus les hommes de Montella qui, emmenés par leur buteur allemand en feu, se montrent plusieurs fois dangereux dans le dernier quart d'heure. Gomez tire deux fois juste à côté, Vargas oblige Buffon à s'employer et Borja Valero à dévier le ballon sur la barre transversale. De leur côté, les juventini passent tout près d'un second but avec Pogba (entré en jeu), qui face au gardien, décroise trop sa frappe du gauche. Le match se termine finalement sur cette égalité.

1-1 score final, un résultat inattendu au vu de la forme incroyable de la Juve en championnat et de celle titubante de la Viola ces derniers temps. Le match a globalement été équilibré, avec une mi-temps par équipe. La Fiorentina a eu le mérite d'y croire et de tenir tête à son adversaire malgré les pronostics, confirmant être l'équipe qui pose le plus de difficultés à la Vecchia Signora. Ce match nul arrange plus les visiteurs que les hôtes, puisqu'il les qualifie virtuellement et que le retour se jouera à l'Artemio Franchi de Florence. Cependant, attention au retour de Tevez devant. Rien n'est joué dans cette affiche des huitièmes de finale.