Le contexte :
A domicile : le Borussia Mönchengladbach
Le club mythique des années 70 est enfin de retour au premier plan. L'ancien grand rival du Bayern Munich confirme que leur surprenante quatrième place de 2012 n'était pas un feu de paille et qu'ils avaient juste besoin d'une saison pour digérer les départs de Reus, Dante et Neustädter.
Emmené par son gardien Ter Stegen prisé par le Barca mais également par Raffael et les jeunes Herrmann, Kruse ou encore Xhaka, Gladbach est en pleine lutte pour retrouver la ligue des champions et pointe à la 3ème place du classement alors que l'autre Borussia les poursuit à un petit point et que Wolsburg est à peine plus loin. Chaque point compte pour les poulains qui sont encore invaincus à domicile.
A l'extérieur : le Bayern München
Moins de pression pour le Bayern qui domine le championnat allemand de la tête et des épaules et compte une dizaine de points d'avance sur son second le Bayer Leverkusen. Peu d'enjeux pour eux dans ce match si ce ne sont ceux de garder leur avance et de prouver leur supériorité face aux meilleurs équipes allemandes.
Les équipes :
Le Borussia accueille le Bayern avec 4231 : l'indéboulonnable Ter Stegen au but, de gauche à droite Korb, Stranzl, Dominguez l'ancien de l'Atletico et Wendt en défense, la paire Kramer-Xhaka au milieu, l'espoir Herrmann sur l'aile droite, Arango sur le flanc gauche et Raffael entre le milieu et l'attaquant de pointe Kruse.
Ter Stegen-Korb-Stranzl-Dominguez-Wendt-Kramer-Xhaka-Herrmann-Raffael-Arango-Kruse
Le Bayern pose ses valises sans Schweinsteiger, Ribéry et Mandzukic tous trois indisponibles. Malgré ça le 433 habituel est toujours de rigueur. Lahm prend la place du seul milieu défensif devant la défense et derrière un duo Kroos-Thiago Alcantara. Pas de surprise en défense où Rafinha à droite complète le back4 habituel avec Alaba, Dante et Boateng. En attaque Shaqiri remplace Ribéry à gauche, Müller est à droite et Götze évolue en faux 9. Neuerbauer dans les cages évidement.
Neuer-Rafinha-Boateng-Dante-Alaba-Lahm-Kroos-Thiago-Müller-Shaqiri-Götze
Le match :
Très vite le Bayern prend l'ascendant. Leur pressing sur la première relance fait notamment beaucoup de mal au Borussia qui se montre incapable de construire et balance beaucoup car Götze ne cesse d'harceler le porteur du ballon pendant que les ailiers et un des milieux axiaux (Kroos ou Thiago) marquent les solutions de passe. Et à la retombée les bavarois dominent dans les duels et sur les seconds ballons.
En phase de possession Lahm vient se glisser entre les deux défenseurs centraux pour soutenir la relance. Les deux autres milieux eux n'hésitent pas à se désaxer pour former les triangles sur les cotés avec les ailiers et les arrières latéraux. Le jeu du Bayern devient assez peu axial et s'oriente sur les couloirs même si les incursions de Lahm et les décrochages de Götze dans le dos des milieux offrent de nouvelles solutions dans l'entre-jeu.
Les bavarois se procurent en toute logique les premières occasions. A la 5ème minutes après une nouvelle récupération Boateng renverse le jeu pour Shaqiri qui, libéré par l'appel de Alaba à sa gauche, prend le temps de remonter le ballon et de changer d'aile pour Müller qui trouve en une touche Götze aux abords de la surface. L'allemand efface son défenseur en le lobant d'un joli geste mais manque le cadre face à un Ter Stegen prompt à sortir et touche le poteau.
Pas le temps de souffler que Müller effectue un bon appel sur le coté droit et est trouvé en profondeur par Rafinha. Alors qu'il déborde la défense en se repliant laisse Götze totalement libre et ce dernier, bien servit en retrait par Müller, ne manque pas sa chance une seconde fois de donner l'avantage à son équipe. 1-0
Le système munichois montre alors une limite. Le Bayern, malgré sa maîtrise du ballon, a du mal à se construire de nouvelles occasions à cause de sa difficulté à prendre la profondeur. C'est le risque de jouer avec un faux 9 comme l'est Götze qui passe plus de temps à décrocher qu'à proposer des appels vers l'avant. Les ailiers peuvent alors s'en charger, comme Müller sur le but, mais l'absence de Robben et Ribéry limite cette possibilité. Et la défense assez haute en 442 à plat du Borussia favorise le problème.
Malgré ce début de match les bavarois ont finalement une domination assez stérile et se montrent seulement dangereux sur corner ou par des frappes lointaines.
En fin de mi-temps, alors que Kroos et Thiago ont échangé leur place, Wendt profite du mauvais placement de Rafinha et Boateng pour lancer Kruse en profondeur sur une touche. Ce dernier, ralenti par Dante, frappe en force et oblige Neuer à repousser la balle sur son poteau.
Peu après Kramer résiste coté droit à Kroos puis feinte Philip Lahm pour s'appuyer sur Raffael à l'entré de la surface. Le brésilien résiste au marquage maladroit de Boateng et lance Arango sur la gauche qui frappe à ras de terre mais Neuer s'interpose.
Le Borussia se réveille et rentre au vestiaire avec plus de confiance.
La seconde période débute comme a fini la première. Les hommes du Borussia résistent mieux au pressing bavarois et parviennent mieux à construire leurs actions, montrant même une certaine fébrilité du Bayern au milieu où Lahm peut se retrouver à l'abandon et où Raffael et Kramer notamment se montrent très précieux. Le match est plus serré mais c'est le Bayern qui réalise le break sur pénalty. A la suite d'une frappe lointaine de Shaqiri le gardien repousse dans les pieds de Götze, Ter Stegen réalise l'exploit mais sa double parade conduit à une succession de frappes contrées jusqu'à ce que la balle touche le bras de Xhaka sur un contrôle de la poitrine de Thiago. Müller convertie sans problème. 2-0
Par la suite les bavarois sont plus attentiste et les poulains poussent pour revenir dans le match mais sans succès à l'image du poteau trouvé par Herrmann sur une ouverture lointaine de Kramer dans la profondeur.
Le Bayern aurait même pu aggraver le score en toute fin de match lorsqu'à la suite d'une montée de Dante, Pizarro, entré en jeu à la place de Götze, se joue de Wendt pour perdre son duel face à un Ter Stegen des grands soirs.
Le bilan :
Victoire solide d'un Bayern imparfait mais sérieux et qui continue sans accroc sa sur-domination de la Bundesliga. Ils ont eu quelques problèmes pour prendre la profondeur et pour couvrir l'axe quand le pressing était désamorcé mais les retours de Schweinsteiger, Ribéry ou Robben devraient les rendre plus efficace dans ces domaines.
Gladbach qui s'incline pour la première fois de la saison au Borussia-Park n'a pas a rougir de sa prestation mais ils ont réagit trop tard et ont montré trop de limites pour ressortir le ballon.