22ème journée de Serie A
- Le 03/02/2014
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La Juve domine l'Inter, le match de la Roma reporté
L'affiche de cette 22ème journée, c'était bien entendu le Derby d'Italia entre Juventus et Internazionale. Un match riche de prestige et de tensions entre deux des plus grands clubs en Italie et dans le monde, mais dont l'enjeu au classement était bien différent. La Juve, leader de Serie A, enchante ses tifosi depuis trois ans, alors que dans le même laps de temps, l'Inter a enchaîné les performances décevantes, cette saison ne faisant pas exception à la règle. Mais dans ce genre de match, les écarts de niveau disparaissent souvent pour laisser place au spectacle. Conte aligne son onze classique articulé en 3-5-2, Storari remplaçant Buffon suspendu dans les buts. Mazzarri opte pour lui pour une formation défensive en 3-5-1-1, Ricky Alvarez soutenant le seul Palacio en attaque. Les bianconeri contrôlent tout de suite les débats et Handanovic doit effectuer un double miracle devant Tevez pour garder son but inviolé. La Juve joue très haut et l'Inter laisse faire, s'abstenant même de presser au-delà des trente derniers mètres. La punition arrive, logique : Pirlo offre un ballon somptueux à Lichtsteiner dans la surface, et le Suisse ouvre le score d'une tête plongeante. La pression ne retombe pas et l'Inter suffoque devant son but. Malgré cela, Palacio passe très près de l'égalisation peu avant la mi-temps sur un service d'Alvarez mais envoie le ballon au-dessus de la barre. Au retour des vestiaires, Chiellini double la mise sur une action confuse suite à un corner, et Vidal porte le score à 3-0 après un admirable travail de Llorente et Pogba dans la surface. La Vecchia Signora se contente ensuite de gérer tranquillement son avance, alors que le coach nerazzurro tente son va-tout en faisant entrer la nouvelle recrue D'Ambrosio, Botta et Milito. Après un corner, Rolando parvient à réduire l'écart vingt minutes avant la fin et l'Inter se crée quelques autres occasions sans trop y croire, mais le score ne bougera plus. 3-1, la Juventus remporte le Derby d'Italia et porte son avance sur la Roma à +9. Hernanes, présent dans les tribunes, voit lui son équipe sauver tristement l'honneur au Juventus Stadium dans un des matchs les plus déséquilibrés de l'histoire entre les deux rivaux. L'Inter, avec deux points, est la pire équipe de Serie A en 2014.
Pas grand-chose à dire du côté de la Roma en revanche, opposée à Parma, sa rencontre a été reportée après douze minutes de jeu en raison des fortes pluies tombant sur la capitale dimanche. Le match devrait être joué début avril, et les giallorossi ont donc la pression puisqu'ils accusent désormais 9 points de retard sur le leader.
Coup de frein pour la troisième place
Du côté de la lutte pour la Ligue des Champions, les deux prétendantes, Napoli et Fiorentina, continuent de calquer leurs contre-performances l'une sur l'autre. Après deux nuls la semaine dernière, deux défaites ce week-end. Le Napoli a été sèchement battu 3-0 par l'Atalanta à Bergame, sur un doublé de Denis (ex-azzurro) et un but de Maxi Moralez en seconde mi-temps. Benitez, qui avait fait tourner pour le match, est de plus en plus sujet aux critiques après trois matchs sans victoire et surtout un jeu qui semble très éloigné de celui proposé en début de saison. Simple contrecoup physique ou réelle méforme, seul le temps pourra répondre à cette interrogation, mais les joueurs vont vite devoir se remobiliser s'ils ne veulent pas compromettre leur saison.
La Fiorentina n'a en revanche guère fait mieux avec une défaite 1-0 en Sardaigne face au Cagliari, signée Pinilla sur pénalty. Une fois n'est pas coutume, les viola ont semblé apathiques et incapables de développer leur habituel beau jeu. On pourra encore une fois parler de la ribambelle d'absents (Rossi, Gomez, Tomovic, Borja Valero remplaçant en début de rencontre pour ne citer qu'eux), mais ces résultats rappellent ceux réalisés à la même époque de l'année la saison dernière. Certains des meilleurs éléments de l'équipe comme Cuadrado semblent manquer de souffle ces derniers temps. Montella avait lui aussi opéré à un turnover en vue de la demi-finale de Coppa Italia face à l'Udinese, espérons pour lui qu'il ne regrette pas ces points perdus en fin de saison.
Six équipes pour un seul strapontin
En ce qui concerne la course à l'Europa League, la défaite de l'Inter l'a fait chuter à la sixième place, au profit de l'Hellas Verona qui se relance avec une victoire 2-1 sur le terrain du Sassuolo grâce aux buts de Manfredini contre son camp et le toujours présent Luca Toni, contre une réduction du score anecdotique de Floro Flores. Derrière, ça piétine avec quatre équipes en trois points. Le Torino fait nul à San Siro contre le Milan, le premier de l'ère Seedorf, Rami répondant à l'ouverture du score d'Immobile dans une confrontation directe pour la petite Europe. L'Inter et les granata sont donc à égalité avec 33 points ; derrière, le Parma est à 32 unités avec un match en moins, et la Lazio à 31 après un 2-0 obtenu sur le terrain du Chievo grâce aux buts de Candreva et Keita au milieu des polémiques sur la vente du Profeta Hernanes. Le Milan est lui dixième avec 29 points et 6 de retard sur la cinquième place.
De son côté, le Genoa continue de montrer des souffles d'essoufflement après la cure de jouvence Gasperini et s'incline dans le derby de Gênes, permettant à l'Atalanta de revenir à sa hauteur avec 27 points. Ces deux équipes devraient finir leur saison tranquillement en milieu de tableau.
La lutte pour le maintien se ressert
En bas, on voit finalement un écart se former entre équipes de milieu de tableau et prétendants pour le maintien. En plus du Genoa et de l'Atalanta, la victoire de la Sampdoria dans le derby della Lanterna grâce à Maxi Lopez et celle de Cagliari leur permettent de prendre respectivement huit et sept poins d'avance sur la zone rouge. Quant à l'Udinese, son matelas de sécurité est de six points après une victoire 2-0 au Renato dell'Ara de Bologna grâce aux réalisations de l'éternel Di Natale sur pénalty et de Nico Lopez. Derrière, on trouve cinq équipes réparties en trois points et qui devront probablement se battre jusqu'au bout pour se sauver : Chievo et Bologna qui respirent à peine au-dessus de la zone rouge avec 18 points ; le Livorno et le Sassuolo à 17 ; et le Catania, toujours bonnet d'âne du championnat mais qui refait surface avec un match nul à domicile contre les amaranto. Dans un match décisif pour le maintien, les catanesi sont revenus trois fois au score pour décrocher un point très précieux, Bergessio, Barrientos et Almiron répondant au doublé d'Emeghara et au but de Paulinho sur pénalty. L'espoir est donc toujours permis, avec trois points de retard sur le premier non-relégable.