Chelsea-Liverpool, l'histoire sans fin

Loin du rapport de force de la confrontation précédente, Chelsea inflige à un Liverpool morose quoi que volontaire une énième défaite dans sa triste saison, tandis que les londoniens s'envolent toujours plus vers un titre promis. Un Cahill omniprésent dans le bon et le mauvais, un Costa assassin et un Balotelli qui n'en finit plus d'exaspérer ont accouché d'un 2-1 logique pour les blues, dans ce match toujours chargé d'histoire, d'évènements et d'anecdotes.

 S'il est des victoires sans lendemains, il est aussi des matchs au passé copieux, dont on aime ressasser le goût avant d'entamer le présent. Un Liverpool-Chelsea n'est pas un simple match de championnat ''qu'on prend l'un après l'autre'' selon la formule éculé. Au delà du prestige des deux équipes, de l'importance de ce match dans la saison pour chaque belligérant ou de la rivalité entre les deux clubs, une confrontation entre Chelsea et Liverpool, c'est avant tout le nouveau chapitre d'une histoire. Une histoire riche d'événement qui ne s'oublie pas, tel que le but fantôme de 2005, la morsure de Suarez ou le 4-4 magique de 2009. Ainsi avant chacun de ces matchs, on aime à se rappeler du précédent, l'évoquer plus que de raison, et voir ce qui a changé depuis, en tentant de deviner ce qui cette fois-ci se passera. Évidemment sur toutes les lèvres, il y avait la fameuse glissade de Gerrard en avril dernier, cette chute précipité des rêves de la Mersey. Comme tout va vite dans le football. Il y a quelque mois, cette maladresse avait probablement coûté le titre à un Liverpool flamboyant, magnifique, impérial. Chelsea n'était qu'un jeune poulain selon son entraîneur, équidé ô combien prometteur mais pas encore prêt à remporter la course, et c'est retranché dans sa propre écurie qu'il avait de deux contres au galops mit fin à la flamme des scousers.

Cette saison, Liverpool est entré dans le match à une piteuse 7em place, une attaque en berne et une défense, principal chantier de l'été, loin de donner satisfaction. De son coté, Chelsea est devenu pur sang et dévore sous ses sabots les kilomètres de la course au titre. Seulement quatre points abandonné du coté des deux Manchester, et l'occasion aujourd'hui d'encore creuser l'écart. Pourtant Liverpool entame bien son match et dès la huitième minute, Can, choix judicieux d'un Rodgers contesté, n'est pas attaqué dans sa percée et déclenche une lourde frappe, contré par un Cahill qui fera coulé bien des encres dans ce match, qui finit au fond des filets. Anfield exulte et se met à rêver à les lendemains meilleurs, loin de la morosité d'aujourd'hui. Chelsea lui ne tremble pas. Son adversaire, il le sait, n'est plus cette déferlante du printemps contre laquelle il fallait faire barricade. Et puis lui-même a tellement grandi. Il est sûr de sa force à présent, et le fait savoir bien vite. A peine six minute plus tard, une tête sur corner repoussé par Mignolet finit dans les pieds de Cahill, qui se charge de dévier un second ballon dans les filets, les bons cette fois.

Liverpool ne s'en remettra jamais. Ô il y aura quelque timides offensives, annihilé par un Balotteli dont les jours sur la Mersey sont désormais sans doute compté ou un Sterling dont les jambes de feux avait prisent un sérieux coup de froid. Il y aura ce bras de Cahill à la 87em qui aurait pu -du?- faire obtenir un pénalty. Mais sinon, Liverpool a subi. Le rythme imposé par les londoniens, des phases de conservations à celle d'accélération. Le pressing haut des blues, qui a étouffé l'arrière garde de la Mersey. Les relances catastrophiques qui donnaient des munitions à n'en plus finir à Chelsea. Les ballons récupéré par un Matic qui prouve semaine après semaine qu'il est probablement le meilleur milieu défensif de la Premier League. Et puis forcément, Costa a surgi. A la récupération d'un centre d'Azpi, l'espagnol a armé une frappe instantané qui a fait tremblé les filets. Dixième but pour la nouvelle terreur d'Angleterre, et apothéose de son match, véritable démonstration et définition de ce qu'est un 9 moderne, loin du flop italien de l'adversaire.

Le match terminé, tandis que les londoniens rentraient chez eux voir City concéder le nul face à QPR, et pointer donc désormais à déjà huit points, aux abords de la Mersey pour se soulager de ces jours bien triste, on doit se réconforter autour des pintes en se disant que des Chelsea-Liverpool, il y en aura vite un prochain, et qu'à cette triste histoire de défaite, de pénalty non sifflé, de relance hasardeuse, et d'attaquant incompétent, on en racontera bientôt une autre. Il est ainsi des matchs au passé copieux, et à l'avenir immense, là où on peut tout y écrire, tout y voir, tout y espérer. Ainsi sont les belles histoires : elles comportements des lendemains. 

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