Sarah M'Barek :"Des motifs de satisfaction sur le contenu!"

 

                A l’issue du match Paris Saint-Germain – E.A. Guingamp, qui a abouti sur la victoire de l’équipe parisienne, sur le score de 2 à 1, nous sommes passé à l’incontournable séance des interviews d’après-match, en zone mixte. Pour la seconde fois depuis que nous réalisons ces interviews, ce fut, très étrangement ( ?) que l’équipe ayant acquis le résultat en sa faveur semblait être l’équipe défaite, tant les visages étaient fermés, sans allant du côté du club de la capitale, à l’inverse de l’ensemble de l’équipe guingampaise.

                Et c’est, justement, très décontractée, souriante – riante, même – que Sarah M’Barek – l’ « entraîneure » de l’E.A. Guingamp - est parue devant nous et a répondu à nos questions.

 

« Au niveau du contenu…il y a des motifs de satisfaction ! ».

                Rentrant, aussitôt, dans le vif du sujet, nous demandons à la charismatique « entraîneure » de l’E.A. Guingamp : « Sarah, une défaite 2 à 1, ce n’est pas ce n’est pas une honte, mais une déception, tout de même, peut être ? ». Sarah : « La déception de la défaite, évidemment ! Nous sommes des compétitrices, et nous n’aimons pas perdre. », « En ce qui concerne le score, oui, déçue, parce que nous rentrons à la maison avec un seul point : celui de la défaite », mais, « au niveau du contenu, plutôt satisfaite de l’attitude des joueuses, de ce qu’elles ont montré, du doute qu’elles ont pu mettre à Paris sur les dernières minutes…Il y a des motifs de satisfaction ! ».

 

« Le 1 partout, j’en avais rêvé ! ».

                Ce match devait être un match bonus – il y était presque. Tu y as cru jusqu’à quand ?  Jusqu’à la dernière minute, tout de même ? ». Sarah : « Oui, quand on revient au score, que l’on met notre but, je me suis dit : « Oui ! Tiens, pourquoi pas le 2 – 2 ? ». Et, après, avec du recul, je me dis que, en fait, c’est le deuxième but que l’on encaisse qui nous fait mal, parce que, le 1 partout, j’en avais rêvé, et j’y croyais un peu ! ». Puis, tirant un bilan plus général du match, Sarah poursuit : « Maintenant, si l’on compare l’équipe d’aujourd’hui avec celle du match aller, on sait que l’on a progressé, on sait que l’on a évolué,…Et c’est ce qu’il faut retenir ! ».

 

« Nous avons montré que nous avons un collectif bien rodé ! ».

                Rappelant qu’il y a eu plus de volume de jeu, de la part des guingampaises, nous demandons à Sarah si cela est dû, véritablement, aux changements ou plus à l’état d’esprit de l’équipe. Sarah, de nous dire : « Le changement du système, déjà ! Le fait que l’on a pris un peu plus de confiance, peut être, aussi, et puis que, dans les têtes, on a réussi à se libérer ! ». Et je pense que l’on a pris Paris à la gorge et on leur a pris le dessus physiquement, dans l’ensemble ! ». Puis, continuant en analysant les capacités des joueuses du PSG : « C’est sûr qu’elles sont plus puissantes. C’est sûr que ce sont des athlètes : il y a plus d’individualité. Mais, nous, aujourd’hui, nous avons montré que nous avons un collectif bien rodé et très généreux ! ».

 

« Ami Otaki arrive cette semaine pour l’entraînement. ».

                Saisissant la balle au bout, nous disons à Sarah : « Oui, un collectif qui va se mettre plus en or, qui va regagner une attaque. », et nous demandons à Sarah si elle veut nous en dire un peu plus sur ce point. Sarah : «  Oui ! L’arrivée d’Ami Otaki au mois de janvier…En fait, elle arrive cette semaine, là, pour l’entraînement. ». « On n’avait besoin d’une joueuse d’expérience, d’une joueuse qui puisse soutenir Desire Oparanozie, en attaque. Une joueuse qui puisse, aussi, pourquoi pas, évoluer sur un côté, et qui puisse, surtout, amener de l’expérience et de la maturité ! ». « C’est une joueuse que je suis depuis plusieurs mois, voire depuis plusieurs années, donc, je l’aime bien ! ». « Je pense que l’on avait besoin de cela pour passer encore un cap sur la seconde partie de saison parce que le groupe est jeune, qu’il y a eu la coupe du monde U20, il y a pas mal de rassemblements internationaux et il faut savoir gérer l’effectif, et le fait d’avoir une internationale japonaise, dans le groupe, va nous permettre de tenir et à pouvoir rester compétitrices dans le deuxième partie de saison. ».

 

« Même si l’on finit cinquième, cela ne sera pas mauvais, parce que l’on sait d’où l’on vient ! ».

                Tentant, du coup, de pousser Sarah à des « confidences », quand à l’éventuelle intention d’aller chercher le podium, Sarah nous, très affirmative, nous répond : « Non ! Là on garde les objectifs que l’on s’était fixé en début de saison ! C’était déjà dans nos têtes en début de saison ! ». Sarah, développant : « On savait qu’à la trêve, il y aurait peut être une opportunité qui allait se présenter, et cela a été le cas. ». « On est quatrième et l’on va essayer d’y rester et, si l’on finit cinquième, cela ne sera pas si mauvais que ça parce que l’on sait d’où l’on vient, on sait quel point on s’est fixé pour arriver à nos objectifs…On travaille, et l’on verra ce qu’il se passera ! ».

 

« Face à St Etienne, cela va être un gros match ! ».

                Nous projetant dans un avenir proche – à savoir, samedi prochain, pour le match contre Saint Etienne, à domicile – nous demandons à Sarah, comment elle va préparer cette rencontre. Et, Sarah, de nous répondre : « J’ai déjà, un peu, abordé le sujet avec les filles, après le match, en leur disant que l’on fait un gros match aujourd’hui, que tout le monde a été au rendez-vous, tout le monde à été présent – il y en a même qui sont restées à la maison, en équipe réserve, qui ont fait leur match. Donc, tout le monde est prêt, capable de « bonifier » le bon match que l’on a fait aujourd’hui ! ». « Certes, il n’y a pas le résultat, mais il y a le contenu ! Il faut donc le bonifier en gagnant, à la maison, contre Saint Etienne, qui vient d’enchaîner deux victoires de suite – donc, qui reprend confiance. ». Cela va, encore, être un gros match et, si l’on arrive à reproduire ce que l’on a fait aujourd’hui, on devrait bien s’en sortir ! ».

  

« Notre force : lorsque l’on appelle une joueuse…elle fait son match ! ».

                Tu parles, justement, de l’équipe : Salma [Amani] – qui était capitaine titulaire, encore aujourd’hui, qui est sortie -, Audrey [Février] qui est toujours blessée. Peux-tu nous donner des nouvelles de l’une comme de l’autre ? Sarah de répondre : « Salma : c’est une douleur musculaire à la cuisse, donc nous n’avons pas pris de risque. Audrey ne sera pas disponible sur le mois de décembre et devrait revenir, tranquillement, en janvier. ». Puis, Sarah, soucieuse de ne rien oublier, complète sa réponse – et donc, notre question : « On a Faustine Robert qui reprend l’entraînement demain. ». C’est, finalement, à notre tour, de compléter cette liste, faisant référence à Lalia [Storti Dali], sortie pendant le présent match, et rentrée directement aux vestiaires. Concernant cette-dernière,  Sarah de nous indiquer : « Lalia, c’est aussi une douleur derrière la cuisse, donc nous n’avons pas pris de risque parce que, justement, nous savons qu’il y a un gros match le week end prochain ! ». Mais, Sarah, de conclure cette entrevue, en « entraîneure » de premier ordre, rappelant que, avant tout, l’essentiel, à savoir que : « Si elles ne sont pas là, alors on fera appel aux autres !...Et c’est ce qui fait la force de notre groupe ! Lorsque l’on appelle une joueuse, elle est toujours motivée, toujours concernée…et elle fait son match ! ».

 

Christian Estevez, en direct de Charlety

pour www.total-futbol.com 

PSG interview Football féminin EA Guingamp D1 Championnat de France Sarah M'Barek

1 vote. Moyenne 1.00 sur 5.

Ajouter un commentaire