Olympique de Marseille : Le stade Vélodrome, ambiance retrouvée

Pourtant, même en cette période de discorde, les supporters de l’OM ont toujours continué à garnir les travées de ce stade alors en péril. Certes, pas toujours pour y soutenir les leurs. Mais leur seul acte de présence valait bien plus que de longs discours. On parle-là des différents mouvements de protestation et de contestation que les groupes avaient décidé d’initier pour tenter de sonner la révolte. Des réactions légitimes au regard de l’affligeant jeu produit par l’OM, le peu d’amour propre des joueurs et leurs résultats calamiteux. A cette époque, il y a tout juste dix mois, le Phocéen titrait « Urgent, Vélodrome cherche équipe », au sortir d’une nouvelle défaite face à Nantes. Une époque ahurissante.

« Un fabuleux outil de travail » (Galtier, Saint-Etienne)

Mais ça, c’était avant. Et ce n’est pas qu’un slogan publicitaire. S’il est bien trop facile de dresser une statue en l’honneur de Marcelo Bielsa lorsque tout sourit à l’OM, il ne fait aucun doute que El Loco y contribue grandement. Ses choix, sa rigueur, sa personnalité font indéniablement ce que l’OM est en train de devenir. Une formation vaillante, impliquée, ambitieuse qui peut compter sur l’appui de son public.

Alors oui, les Marseillais sont des supporters fiers. Des supporters passionnés qui ne vivent que dans le présent pour mieux préparer l’avenir. Leur nouvel écrin, une enceinte toute neuve qui a battu son record historique dimanche avec la réception de Toulouse, fait à nouveau peur. Une caisse de résonnance incroyable qui, à terme, ne peut qu’aider les partenaires d’André-Pierre Gignac à poursuivre leur excellente dynamique. « Un fabuleux outil de travail », disait même Christophe Galtier, l’entraîneur des Verts lors de son déplacement début octobre.

Tantôt festif, tantôt hostile

Aujourd’hui, tout le monde parle d’une ambiance de stade digne des plus grands d’Europe. Mais il ne faut pas oublier que ce n’est pas une nouveauté. Beaucoup ont la mémoire courte. Festif contre Toulouse, hostile face à Saint-Etienne, l’environnement est redevenu enivrant. Des chants qui résonnent comme jamais, une fierté retrouvée et, surtout, des résultats à la clé.

Des bars pleins, des sourires sur toutes les lèvres, des pastis à gogo. Des écharpes brandies fièrement trois, quatre, cinq heures avant la rencontre. Pour les non initiés, cela a tout d’un cliché. Mais c’est bien la réalité.

Comme dans toute histoire d’amour, il y a des hauts et des bas. Des périodes plus ou moins tumultueuses qui, par la force des choses, sont souvent ébranlées. Mais s’il y en a bien qui ne rechignent jamais sur la fidélité, ce sont bien les supporters marseillais.