Liverpool 5-1 Arsenal analyse des 20 première minutes

Equipe :

Liverpool: 433: Mignolet, Touré, Skrtel, Flanagan, Cissokho, Gerrard, Coutinho, Henderson, Suarez, Sterling, Sturrige.

Arsenal: 4231: Szczesny, Sagna, Mertesacker, Koscielny, Monreal, Arteta, Wilshere, Özil, Chamberlain, Cazorla, Giroud.

Arsenal sans solution :

La meilleure manière de prendre le contrôle d'un match et de ne pas subir d'occasions c'est d'abord de pouvoir conserver le ballon, l'emmener vers l'avant et le ressortir pour repartir de plus belle. Hors le premier problème rencontré par Arsenal dans ce début de match fut au niveau de la construction de ses actions.

L'une des principales raisons fut l'indisponibilité répétée de deux de ses joueurs axiaux et des deux qui avait le plus de responsabilité dans la construction haute : Wilshere et Özil. Trop souvent à contre temps dans leurs déplacements ou tout simplement immobile, ils ont participé à fermer le jeu d'Arsenal en apportant pas les solutions aux porteurs du ballon (à moins de descendre très bas) et en étant incapable d'anticiper le sens des actions.

Et si ce manque pur de créativité à été aussi contraignant c'est parce qu'il a été accentué par la qualité du pressing de Liverpool. Couvert par Gerrard plus bas, la ligne Henderson-Coutinho s'est montrée très efficace pour jaillir sur les axiaux tout en sécurisant les espaces, bien aidé par le travail du trio offensif sur la première relance d'Arsenal.

Pour se dégager de ce pressing Arsenal pouvait compter sur sa ligne de défense haute où Mertesacker et Koscielny possède une bonne qualité technique. Mais Wilshere et surtout Özil, poussés par leur volonté d'aller de l'avant, ne se sont pas autant appuyés sur cette charnière qu'ils l'auraient pu, quitte à perdre le ballon en prenant trop de risques.

Et globalement Arsenal n'a pas su suffisamment maîtriser le tempo de ses actions, ne sachant notamment pas toujours temporiser quand il le fallait.

C'est finalement Cazorla qui a le mieux su donner du mouvement chez les gunners en essayant d'apporter le surnombre au milieu mais ce fut insuffisant.

 Action symptomatique de ce début de match : Özil est pressé par Henderson et plutôt que de transmettre simplement à Arteta l'allemand tente de trouvé le lointain Wilshere. Steven Gerrard a anticipé depuis trois-quart d'heure et contre pour Coutinho. Ce dernier a tout le temps d'ajuster sa passe pour Suarez qui envoie Sturridge en une touche devant le but.

Un autre problème a aggravé le marasme offensif londonien : le manque de profondeur. Giroud n'est pas l'attaquant le plus tranchant du monde et avec Cazorla qui repiquait régulièrement au milieu les appels dans l'espace pouvaient surtout venir de Chamberlain et de Monreal mais le premier à été bloqué par un excellent Cissokho et le second n'a jamais été bien servi ; ses coéquipiers étant rarement en position de le lancer lorsqu'il arrivait au niveau de la défense adverse.

Liverpool à toute allure :

De l'autre coté la situation était bien plus simple. Quand Arsenal perdait le ballon ils faisaient un pressing (bien moins intense que celui de leur adversaire) sur le porteur de la balle et là, au contraire des gunners, la disponibilité d'un Steven Gerrard très bas dans le bloc de Liverpool, parfois même au niveau des défenseurs centraux, facilitait énormément la circulation du ballon.

Liverpool pouvait ainsi ressortir le ballon et foncer dans les espaces laisser par le replis chaotique d'Arsenal.

Les décrochages de Suarez aidaient également à annihiler le pressing d'Arsenal et à mener les contres attaques.

Dans l'axe Cazorla n'a aucune solution simple et décale Sagna sur la droite qui transmet à AOC. Ce dernier pour trouver Özil qui ne propose ni un appel en profondeur ni une franche solution vers l'intérieur lui donne un peu retrait. L'allemand se retrouve sans solution facile dos au but et pressé par Coutinho contre qui il va perdre le duel. Ce dernier trouve sans problème Gerrard qui va renversé le jeu et permettre le contre à droite où Arsenal laisse beaucoup d'espace.

En plus de son manque de rigueur Arsenal avait un autre handicap dans son replis défensif : la lenteur de sa charnière centrale et en particulier Mertesacker. En plus de ne pas avoir été réellement exploité offensivement le duo a coulé sous appels des Sturridge, Suarez et Sterling trop vif pour eux avec une telle distance dans leurs dos. Surtout que les milieux de Liverpool avaient souvent l'espace dont ils avait besoin pour les lancer.

Détail des buts:

Le deuxième but :

Kolo Touré et Henderson sont marqués au milieu de la surface et Koscielny surveille à distance Skrtel (qui est en retrait) pour ne pas être pris de vitesse si ce dernier plonge vers le but. Özil surveille la zone du début de la surface au cas où un joueur de Liverpool s'y aventurerait.

Le corner est tiré et alors que Özil recule (probablement influencé par la menace Suarez), Henderson et Touré eux avancent et Skrtel plonge dans la zone laissé par Özil et ses deux coéquipiers. Koscielny ne peut pas suivre et le slovaque aggrave le score.

Plus tard, sur le corner qui a mené au poteau de Suarez sur sa magnifique frappe en pivot qui ammène le raté de Touré devant le but vide, les joueurs de Liverpool vont se placer de la même manière sauf que cette fois Özil reste dans sa zone et Suarez est trouvé à ras de terre en retrait (alors que Skrtel est allé vers le but) ce qui aurait été plus difficile si cette fois ci Özil avait reculé.

Le troisième but :

Özil manque de solution et est pressé par Henderson. Il se met sur son pied gauche et tente de déborder Henderson qui récupère le ballon. Un quatre contre trois se dessine et même sans prendre les meilleurs choix Liverpool finit l'action sans problème.

Le quatrième but :

Özil bloquer dans l'axe fait le choix court en servant Wilshere plutôt que Arteta alors que Coutinho a anticipé. Le brésilien intercepte et avance pour lancer Sturridge qui n'a aucun mal à prendre la charnière d'Arsenal de vitesse.