Les Girondins arrachent le nul face au PSG
- Le 11/09/2015
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Après la première trêve internationale de la saison ayant vu l'Equipe de France gagner le Portugal au Portugal et la Serbie au Nouveau Stade de Bordeaux, la France du foot voyait ce soir le retour de la Ligue 1 avec au programme un séduisant Paris Saint-Germain-Girondins de Bordeaux comptant pour la cinquième journée du championnat.
Partant grandissime favori comme à son habitude en Ligue 1, Le PSG devait faire ce soir sans les présences de Javier Pastore et Zlatan Ibrahimovic tout deux blessés , l'argentin étant touché à un mollet tandis que le géant suédois avait lui une blessure, faite pendant son séjour en séléction. Cependant si Paris était diminué mais pouvait compter sur un banc riche au niveau qualitatif et quantitatif, les Girondins eux, se présentaient au Parc des Princes avec un effectif miné par les nombreuses blessures (Diabaté, Laborde, Plasil, Sané, Sertic et Touré ) et les suspensions de Cédric Yambéré et Clément Chantôme (qui fêtait ces 28 ans aujourd'hui). La seule satisfaction pour les Girondins étant la disponibilité de leur nouvelle recrue brésilienne Pablo, qui était associé avec Pallois, formant la charnière bordelaise du soir.
Le match voyait aussi les premiers pas d'Angel Di Maria au Parc des Princes. Un événement très attendu par les spectateurs parisiens qui l'avaient si longtemps souhaité depuis un an et acclamés à l'aéroport au moment de son arrivée.
Pour le côté humorisitique et ironique, il est bon de rappeler que ce soir, le PSG avait l'occasion de battre le record de victoires consécutives en Ligue 1 (14), record étant détenu par les Girondins depuis leur formidable série entre la fin de l'année 2009 qui les avait vu finir champions et leur début début de saison 2009-2010 tonitruant.
Ce faisant, les compositions d'équipes étaient les suivantes :
PSG : Trapp - Aurier, Marquinhos, Thiago Silva (C), Maxwell - Verratti, Thiago Motta, Matuidi - Di Maria, Cavani, Lucas.
Girondins : Carrasso - Guilbert, Pablo, Pallois, Poundjé - Saivet (C), Ab.Traoré - Poko, Khazri, Maurice-Belay – Crivelli.
Les premières minutes de match voient les parisiens mettre le pied sur le ballon. Comme souvent l'équipe parisienne joue la possession et attend les espaces laissés par ces adversaires pour attaquer. Les Girondins eux, opérent un pressing haut sur les joueurs parisiens par l'intermédiaire de joueurs comme Khazri, Crivelli et Poko. Le bon pressing bordelais porte ses fruits et les parisiens ont beaucoup de mal à construire et à inquièter le portier des Marines et Blancs, Cedric Carrasso.
Ce sont même les Girondins qui à la 11ème minute s'offre une belle occasion. Récupérant le ballon, les bordelais partent en contre et Crivelli faisant un une-deux avec un coéquipier, pénétrant la défense parisienne, n'est pas loin d'offrir la passe décisive à Khazri qui était au centre. Cela s'est joué à quelques centimètres...
Les équipes se neutralisent assez pendant les 25 premières minutes de la rencontre. Les parisiens malgré une grande possession (60%) n'arrive pas à se créer d'occasions franche, la domination est assez stérile, cette stérilité étant causée par le très bon pressing bordelais conconté par les hommes de Willy Sagnol. Et bien sûr quand le concret ne suffit pas, la part de chance intervient de ce pas.
A la 27ème minute, sur un ballon à priori anodin de Verratti derrière la défense bordelaise, Cédric Carrasso n'arrive pas à capter le ballon dans ses mains, celui-ci rebondissant sur le torse du gardien bordelais. Le ballon tombe dans les pieds du goléador uruguayen Edinson Cavani qui ne se fait pas prier. Il évite Carrasso et asséne une lourde reprise de volée, le ballon finit sous la barre transversale, Pallois le malheureux défenseur bordelais est trop court.
Le PSG a ouvert le score est semble parti pour dérouler comme ses derniers matchs mais ce n'est pas sans compter sur les joueurs bordelais qui eux ne baissent pas la tête là où beaucoup d'autres équipes auraient lâchées. Bordeaux repart dans son pressing et obtient deux corners consécutifs. Le deuxième sera le bon. Sur un corner de Khazri tapé fort au premier poteau, Henri Saivet, le capitaine bordelais, dévie légèrement le ballon et surprend un Kevin Trapp pas exempt de tout reproche sur cette action. L'événement est de taille, c'est le premier but encaissé par le PSG en Ligue depuis le début de l'année. Les Girondins dansent au poteau de corner et c'est un Crrasso soulagé qui demande taquinement à la tribune Auteuil de se taire.
Avec cette égalisation bordelaise, la logique est respectée, ce match vaut bien un nul pour l'instant.
Cependant le PSG augmente son intensité, piqué au vif par le petit exploit que viennent de réaliser les bordelais. Al a 34ème minute, Saivet fait une faute bête à l'entrée de la surface de réparation et offre un coup franc très bien placé pour le PSG. Cavani tire le coup franc magistralement, le ballon passe parfaitement au-dessus d'un mur où seul Saivet saute, Carrasso ne bouge pas, battu...
Souhaitant éviter la même mésaventure que 10 minutes plus tôt les Girondins avaient eu plaisir a orchestrer, le PSG appuie sur l'accélarateur afin de maruer un troisième but avant la mi-temps, mettre les Girondins la tête dans le seau. C'est une déferlante d'actions placées parisiennes face à une défense girondine devenue fébrile et appeurée, c'est la panique ! Le ballon ne ressort que par des drops magnifiques, plus aucune construction côté bordelais, c'est la fuite de la relance propre, sauvons les meubles jusqu'à la mi-temps. Matuidi (38ème) Motta (39ème) Di Maria qui manque à marquer son premier but en France (40ème), le bambou bordelais ne rompt pas et rentre presque soulagé aux vestiaires, l'espoir encore ardent.
La seconde mi-temps commence comme la première. Le PSG essaye de confisquer le plus possible le ballon aux bordelais qui eux, procède à un pressing embêtant pour les parisiens. Le PSG essaie de construire, Bordeaux essaye de déconstruire, c'est en cette phrase que ce résume le match. Les Girondins procède bien en contre et le PSG est souvent maladroit dans le dernier geste, la dernières passe, la dernières frappe... Pallois et Pablo forme une belle charnière lisant bien le jeu parisien perçant les lignes et incisif, le duo a un bel avenir.
A partir de la 60ème minute les bordelais sont de plus en plus agressifs (dans le bon sens du terme), le PSG n'arrive presque plus à construire et les Poko, Khazri semblent affamés et determinés à ramener autre chose qu'un ticket de métro ligne 13, de leur séjour parisien.
A la 66ème, petit événement, Layvin Kurzawa fait ses premiers pas sous les bancs parisiens remplçant un Maxwell encore excellent ce soir sortant sous les ovations du Parc des Princes.
A la 69ème minute les Girondins ne sont pas loin d'égaliser. Sur un un coup franc très bien tirer de la part de Khazri, Enzo Crivelli remet le ballon de la tête vers les buts de Trapp, le gardien allemand intervient in extremis d'une déviation de la main devant un Pablo se jetant pour pousser le ballon au fond des filets. L'histoire était belle, trop belle. Bordeaux pousse, le PSG lui s'endort derrière un semblant de maîtrise.
Les minutes s'égrainent et les bordelais sont de plus en plus nerveux, sans doute touchés par l'injustice de la situation, frustés que leurs efforts soient vains. Cette nervosité se caractérise par le jaune de Poko à la 71ème minute après protestation et surtout par l'expulsion de Saivet à la 77ème minute pour un second carton jaune après une faute là encore grossière sur Verratti.
Cependant le football est plein de surprises. Alors que l'on pensait les Girondins finis pour cette fin de match à 10 contre 11 face à l'ogre parisien, la bonne fée Trapp a vite fait de donner espoir aux bordelais. Sur une passe en retrait véritablement anodine de Marquinhos, le portier allemand, reconnu pour la finesse de son jeu aux pieds, tarde pour relancer. Khazri excellent au pressing récupère la balle et conclu dans le but vide. Silence de mort au Parc, les Girondins exultent.
La fin de rencontre ne sera qu'une comédie d'attaque-défense. Les bordelais mettent le verrou et ne font que balancer devant, les parisiens quand à eux ne sont pas assez percutants, ils poussent bien sûr, mais cela est très stérile, vain... La défense bordelaise résistent à merveille et obtient après 4 minutes de temps additionnel, un point largement mérité.
La nervosité passera du camp bordelais au camp parisien après le coup de sifflet final comme en atteste l'altercation entre Cavani et Maurice-Belay. Pour Paris c'est à coup sûr 2 points de perdus et une mauvaise préparation au match de Ligue des Champions face à Malmo mais pour Bordeaux c'est un nul au parfum de victoire, une prestation sur le plan humain et mental auquelle on peut se baser pour la suite de la saison qui commence dès jeudi avec la réception de Liverpool en Europa League, jeudi au Nouveau Stade.