Interview de Sabrina Oumeur (attaquante de Nîmes Métropole)

Avant de commencer notre entretien, comment vas-tu ?

Je vais très bien, merci.

Tu étais blessée contre Claix (le FFNMG a fait match nul 2-2 il y a 15 jours en championnat contre Claix), de quels échos as-tu eu vent de ce match ?

Mes coéquipières et les entraîneurs m'ont dit que le match ne s'était joué à rien, Claix a apparemment fait un bon match, les deux équipes auraient pu gagner donc le résultat nul est une bonne chose pour nous.

Contre Monteux, tu seras à disposition de tes entraîneurs ?

Si tout se passe bien, je serai à la disposition de Manu (Gros) et Gilles (Agniel).

Préparer une telle rencontre ne doit pas être facile...

Au niveaux de la préparation, Manu et Gilles font en sorte de nous mettre dans les meilleures conditions. La semaine dernière, l'entraînement était moins intense qu'à d'habitude, on a beaucoup fait de jeux ludiques, tennis-ballon, ce genre d'ateliers. C'est important pour la vie du groupe de relâcher un peu la pression. Par contre, on va se remettre sérieusement au travail cette semaine. Si l'envie est dans tout les esprits, ça sera pas compliqué de préparer cette rencontre.

Gilles nous disait l'autre jour dans une interview qu'avec Manu le mot d'ordre en cette fin de saison, c'était de dédramatise cette situation : prendre du plaisir, que le football n'était au final qu'une passion et qu'il y avait des choses plus importantes dans la vie. Mais toi qui est sur le terrain et qui peut avoir la chance de(re)jouer en D1, tu te dis quoi ?

Je me dis que si on est première aujourd'hui, c'est dû au fait qu'on a travaillé dur pour cette place et que même si le football reste un plaisir, il faut se donner les moyens et faire des concessions si on veut évoluer en D1 la saison prochaine. Maintenant, rien n'est fait, bien au contraire. Pour moi, le football fait parti de ma vie mais quoi qu'il arrive, la vie continue.

Rien n'est fait mais vous avez "votre destin entre vos pieds" quand même, donc c'est plus que jouable...

C'est vrai donc c'est à nous d'écrire l'histoire. Comme je dis souvent, on a tendance à oublier le début et à se rappeler que de la fin. Donc à nous de finir sur une bonne note.

On entend souvent ici et là, et c'est d'ailleurs dommage, que vous avez beaucoup de chance, que dans le jeu vous n'êtes pas impressionnantes, ça paraît quand même sévère...

On a entendu plein de choses mais on reste indifférentes. C'est ce qui fait notre force depuis le début. Si c'est avoir de la chance que d'être leader pratiquement toute la saison... alors on est très chanceuses. Je pense qu'on peut toutes aller jouer au loto (rires).

Justement, tu le dis bien : leader quasiment toute la saison, 19 fois sur 20 journée, c'est une statistique qui parle d'elle même...

Evidemment ! On ne l'a volée à personne cette première place et ce qui nous arrive aujourd'hui est le fruit de notre travail. Maintenant a nous de le finir ce job car jusqu'à présent, personne ne nous a fait de cadeau et les deux derniers matchs vont être très compliqués.

On a pas beaucoup parlé de toi dans cette interview mais sur un plan plus personnel, comment tu juges cette saison ? On sait que t'as été victime de quelques blessures, t'as été suspendue en janvier aussi...

C'est vrai qu'au niveau personnel, j'ai raté pas mal de matchs... c'est difficile de ne pas pouvoir être sur le terrain avec mes coéquipières mais j'ai fait en sorte d'être présente lors des rencontres à domicile et même quelques fois a l'extérieur. Malgré mes absences sur les terrains cette saison, j'ai pris beaucoup de plaisir, notamment avec l'arrivée de Elodie Ramos (attaquante, ex-MHSC). On était nombreuses à se retrouver comme a l'époque à Montpellier. Je ne changerais rien de cette saison qui touche à sa fin, on a pris beaucoup de plaisir sur les terrains et c'est le plus important.

C'est vrai qu'un noyau (les internationales Elodie Ramos et Ludivine Diguelman mais aussi Zohra Ayachi) du Montpellier HSC s'est retrouvé à Nîmes en début de saison. Il y est sûrement pour beaucoup dans la cohésion et de facto les résultats...

C'est important, dans une équipe, d'avoir des filles qui ont une grande expérience du haut niveau. Ça nous a apporté beaucoup de sérénité.

Alors pour finir, pour conclure tout ce que tu viens de nous dire, Monteux peut être LE match de la saison voir de l'histoire du club...

Il faut gagner pour continuer à rêver. On va tout faire pour faire un bon résultat à domicile et pourquoi pas écrire cette histoire.

Il va falloir épargner votre Président qui vous aurait dit à l'entraînement de faire attention à son cœur, c'est vrai ?

C'est exact ! Le président en a vu de toutes les couleurs avec nous ces derniers temps (rires). C'est rare d'avoir un président aussi présent. Dès qu'il le peut, il vient nous voir a l'entraînement, il se déplace lors de nos match à l'extérieur et même sous la neige. A nous de lui rendre comme il se doit tout ce qu'il fait pour nous.

Un dernier mot pour clôturer cette interview, Sabrina ?

Je voudrais remercier le staff : Gaby (Gabriel Taves, préparatrice physique), Gilles, Manu, notre Président. Je voudrais passer un message à mes coéquipières : à nous d'écrire l'histoire et de finir en beauté. Le FFNMG est plus qu'une équipe, c'est une famille.

Sabrina, nous te remercions pour ce moment, cette interview.

Ça fait plaisir de voir des personnes, des groupes, nous accorder du temps, encore merci.

Un immense merci à Sabrina, qui malgré le peu de temps qui lui est accordé, a accepté de répondre à nos questions lundi, assez tard dans la soirée.

stephmorio

pour "Total-futbol"

Crédit photo : stephmorio