Eric Cantona à Bilbao

Hier, pour la troisième année consécutive le club basque ouvrait le thinking football film festival. La fondation Athletic Club est à but non lucratif, l'importance est donnée à la transmission des valeurs notamment au sein de son centre de formation réputé de Lezama.

Plusieurs invités de renom ont été convié. Celui qui reflèterait le mieux cet état d'esprit serait peut-être Eric Cantona, invité de marque pour son film les rebelles du foot :

Ou la capitaine de la sélection féminine palestinienne, Honey Thaljieh  également invitée pour l'occasion ou Claudio Tamburrini gardien argentin d'Almagro en 1977 lorsqu'il fut séquestré et torturé sous le régime de Videla.

Un évènement spécial pour un club qui vit le football d'une façon singulière, affirmée et revendiquée. Pour l'heure, seul Les rebelles du foot 2 est passé sur les écrans hier à 19h30.

La suite du programme :

Mardi 10 février

19h : Wie im falschen film (de Timian Hopf )

Film produit par l'association Show Racism Red Card de Alemania où l'on voit des souvenirs d'histoires montrant comment le racisme, les stéréotypes et l'homophobie restent présents dans les tribunes. Le document bénéficie des témoignages de footballeurs/euses qui ont subi ces injustices, entre eux Jérôme et Kevin-Prince Boateng, Roberto, Hilbert, Anthony Ujah, Gerald Asamoah, Andreas Beck,Hans Sarpei, Christoph Metzelder, Katja Kraus, Rashid Azzouzi ou Anja Mittag.

20h : Democracia em preto e blanco ( de Pedro Asberg )

Au début des années 80 avec le Brésil souffrant d'une dictature militaire depuis des décennies, le Corinthias de Socrates entreprit une révolution qui s'associait au climat de changement propulsé par le mouvement pour l'amnistie, la grève des travailleurs, la militance des jeunes et l'irruption d'une musique rebelle. Une utopie footballistique qui naissait avec l'objectif de démocratiser le club mais qui a finit comme un symbole de la lutte d'un pays pour récupérer la liberté perdue. Voici l'histoire de la Democracia Corinthiana, elle fut le fer de lance d'un mouvement de liberté.

Mercredi 11 février

17h : 18team ( de Juan Rodriguez-Briso )

Un film documentaire qui montre la trajectoire des Chipolopolo depuis la tragédie jusqu'à la gloire incarnée par la figure de Kalusha Bwalya. Un voyage qui commence en 1988 quand une prometteuse sélection zambienne vainc l'Italie 4.0 aux J.O et parvient à qualifier la sélection pour la première fois pour la Coupe du Monde.

Malheureusement lors d'un vol pour aller affronter le Sénégal pour un match de qualification pour la coupe du monde 94 l'avion comportant les 18 joueurs ainsi que le staff' s'écrasa en plein océan Atlantique à 500 mètres au large du Gabon ne laissant aucun survivant. Kalusha Bwalya alors joueur du PSV Eindhoven n'était avec ses compatriotes lors de ce drame. Il va tout faire pour remonter une équipe, professionaliser la fédération, devenir sélectionneur national et plus tard président de la fédération. Plus de 18ans plus tard il y eut un coup d’œil du destin : Au Gabon, à peine deux kilomètres du lieu de l'accident, la Zambie devient championne d'Afrique pour la première fois de son histoire.

19h : Gra o wszystko ( de Michal Bielawski )

Documentaire polonais qui recrée le moment footballistique le plus important du pays, qui coïncide avec la fin du communisme en Pologne. Mondial 82 le pays est régit par la loi martiale, la censure, les prisons sont pleines d'opposants politiques ... Malgré tout les polonais vont voir une lueur d'espoir en voyant leur sélection. Profitant des buts marqués par Boniek et Smolarek, l'agilité de Lato, Kupcewicz ou Buncol, les arrêts spectaculaires de Mlynarczyk. Durant 90 minutes les gens oubliaient la dureté de leurs vies.

Un mélange d'images d'archives et d'animation, le documentaire raconte la fascinante relation, jusqu'ici jamais comptée, du rapport entre le sport et la politique dans une des périodes les plus obscures de la Pologne.

Jeudi 12 février

18h : Coach Zoran and his africans tigers ( de Sam Benstead )

Après 50ans de guerre civile le sud Soudan est indépendant en juillet 2011. La nouvelle nation cherchait à trouver sa place dans le football mondial et à former sa première sélection. L'homme chargé de réaliser cette tâche est l'ambitieux serbe Zoran Djordjevic. Le film retrace la première année de cette nouvelle équipe, la recherche de joueurs jusqu'à l'acquisition de la mascotte et les premiers matchs internationaux. Le style agressif et dictatorial de Zoran provoque des conflits avec la fédération et des hommes politiques. Alors que l'euphorie de l'indépendance se dissipe, l'équipe est en proie à des maladies internes telles que la malaria, la crise économique également affecte le nouveau stade. S'en suit un humour noir et un regard original de la naissance d'une nation.

20h : We must go ( de Dave LaMattina et Chad N.Waker)

Documentaire américain qui suit la trajectoire du prestigieux entraineur Bob Bradley aux commandes de la sélection égyptienne dans sa lutte pour la qualification pour la Coupe du Monde 2014, marquée par l'émergence de la révolution arabe terminée avec la dictature de Moubarak et la tragédie de Port Said, quand plus de 70 supporters de l'équipe d'Al Ahly furent assassinés durant un match pour avoir participer à des manifestations contre la dictature. 

Vendredi 13 février

18h : A world not ours ( de Mehdi Fleidel )

Portrait intime et humoristique de trois générations d'exilés dans le camp d'Ein el-Hilweh au sud Liban. Etabli à partir de documents personnels, le document est une étude sensible et révélateur du sentiment d'appartenance. L'amitié et la famille dans le contexte de personnes exilés de leurs terres. Le football occupe dans le camp de réfugiés une place importante : Durant le mois de la Coupe du Monde de chaque personne appuie une sélection différente et tout tourne à l'envers ...

20h : Sons of ben ( de Jeffrey C. Bell )

En 1996 se disputait la première saison de MLS, saison durant laquelle  Philadelphie ne compte pas de franchise dans la compétition. Dix ans plus tard la ville n'a toujours pas d'équipe mais un petit groupe d'amoureux du ballon rond commençait ce qui était pour beaucoup une véritable folie : Former un groupe de supporters d'une équipe qui n'existait pas. Ils se faisaient appeler " Sons of Ben " en l'honneur d'un des fils prodiges de Philadelphie, Benjamin Franklin, avec pour nul autre objectif que celui d'amener le foot professionnel dans sa ville. 

Si aujourd'hui Philadelphia Union est une des meilleures équipes de la MLS c'est grâce à ces passionnés.

Dimanche 15 février

19h : Foot et immigration, 100ans d'histoire commune ( de Gilles Perez et Eric Cantona )

Document co-rédigé par Eric Cantona, il raconte l'histoire du rôle de l'immigration dans le football français et la société française. Depuis 1930 jusqu'à aujourd'hui l'équipe de France reflète la pluralité de la population française jusqu'au point où les divers vagues d'immigration peuvent porter les noms de Kopa, Platini, Zidane ou Boli.

Eric Cantona fils d'une mère réfugiée catalane constitue une histoire émouvante à travers les témoignages de Zidane, Boli, Kopa, Platini, Tigana et Wisnieski et la collaboration du comédien Jamel Debbouze.

Athletic Bilbao Liga

3 votes. Moyenne 5.00 sur 5.

Ajouter un commentaire