[Dossier]Arsenal n'est plus leader :Etait-ce prévisible ? (partie 2/4)

Dans cette seconde partie de notre dossier consacré à la saison d'Arsenal, on s'intéressera avant tout à la dynamique défensive de l'équipe et à son évolution au fil de la saison.

II)La dynamique défensive des gunners.
Tout d'abord, il faut noter la principale nouveauté du jeu d'Arsenal en début de saison, qui est aujourd'hui son principal manque :Le pressing. En effet, après des prémices intéressantes apercues contre Stoke ou Swansea, la qualité de couverture de Flamini permettant aux offensifs devant lui de prendre plus de risque lorsque l'équipe n'a pas la balle, les meilleurs moments de la saison d'Arsenal, face à Naples et Liverpool, auront coïncidés avec les meilleurs phases de pressing. Contre Naples à l'Emirates, le duo Arteta-Flamini, très solide tant dans l'axe que sur les couloirs, libère les latéraux, leur permettant de jouer plus haut et donc de réduire l'espace existant entre eux et leurs ailiers(Ramsey et Rosicky, ce jour là) qui ont ainsi tout le loisir de presser davantage, voir même de couvrir leurs latéraux à la perte du ballon, lorsque ceux ci se sont projetés très haut sur les côtés. Le but de Giroud interviendra d'ailleurs à la suite d'une récupération dans le camp du Napoli.
Contre Liverpool, ce sont encore une fois les milieux excentrés qui, très aidés par l'intensité de l'activité de Giroud pour gêner les centraux, auront coupés la liaison entre les trois défenseurs centraux et les latéraux des Reds, tandis qu'Ozil, en position de numéro 10, prenait Lucas presque au marquage individuel. C'était ensuite tout le bloc qui suivait au pressing :Arteta et Ramsey pour faire face aux milieux de terrains, et même Koscielny qui, sur les décrochages des deux attaquants, n'hésitait pas à sortir très haut pour les suivre, bien couvert ensuite par Mertesacker.


Le système défensif était alors cohérent, bénéficiaire d'un travail tactique évident de la part d'Arsène Wenger :Les milieux de terrains procédant à un marquage stricte, le pressing se déclenchait sur les couloirs afin d'enfermer le jeu de l'adversaire, les forçant à des passes risqués tandis que, dans l'axe, le triangle défensif(Koscielny-Mertesacker-Flamini/Arteta) se montrait très fort dans les duels. Au fur et à mesure de la saison, tout ceci volera en éclat :Giroud, dont le travail faramineux déclenchait souvent le pressing, baissera peu à peu de pied physiquement. Autour de lui, le pressing sera ensuite peu à peu abandonné pour un système de couverture, les trois offensifs formant le plus souvent une ligne assez ressérée dans l'axe, et les milieux excentrés étant ainsi forcés de se replier vers le couloir quand le ballon était envoyé sur les côtés, souvent avec un temps de retard. L'adversaire avait donc tout le temps d'avancer, de chercher la faille et d'obliger les gunners à se replier dans leur moitié de terrain.


Arsenal perdra ainsi de plus en plus, au fur et à mesure de la saison, le contrôle du jeu. Malgré l'excellente saison d'Arteta et Flamni, les errances défensives de certains de ses joueurs apparaissent alors au grand jour :La faiblesse dans les duels d'Ozil et Cazorla, le manque de rigueur au marquage d'un Wilshere, ou les erreurs de placement réccurentes de Ramsey, peuvent ainsi être exploités par l'adversaire. Pour limiter ce problème, Arsenal se reposera donc régulièrement sur la grande force de sa saison :La qualité de sa défense.


Si Gibbs ou Monreal auront été responsables de davantage d'erreurs, Mertesacker, Sagna et Koscielny auront été les vrais hommes forts de la saison d'Arsenal. Tous sont forts dans les duels, rigoureux dans le placement et la paire axiale est particulièrement complémentaire et efficace, au point de reléguer Thomas Vermaelen sur le banc. Pour ne rien gâcher, Sczesney fera enfin la bonne saison qu'on pouvait attendre de lui, et se montrera un dernier rempart convaincant. En jouant régulièrement plus bas pour compenser la chute de leurs pressing, les gunners compensent ainsi la lenteur de Mertesacker tout en permettant à Koscielny de prendre moins de risques lorsqu'il sort au duel. Nombreux auront été les matchs ou un Arsenal peu convaincant offensivement, après avoir néanmoins ouvert le score, se repliera peu à peu au fil d'une rencontre en s'appuyant sur la qualité de sa défense, en laissant le ballon à l'adversaire.

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