[Dossier]Arsenal n'est plus leader :Etait-ce prévisible ? (partie 1/4)
- Le 01/02/2014
- Commentaires (0)
- Dans Toutes les chroniques (non slider)
Après le nul à Southhampton, et la victoire de Manchester City face à Cardiff, Arsenal passe donc à la seconde place, un petit point derrière les skyblues. En novembre, pourtant, les gunners comptaient 5 points d'avance sur leur dauphin. Certains, qui avaient prédits leurs chute, se gaussent déjà. Mais la perte de leur avance(qui, entendons nous bien, n'a rien de définitive) était-elle réellement prévisible ?
Dans ce dossier en quatre parties, on commencera par fournir quelques repères chronologiques et tactiques sur la saison des gunners, avant de s'intéresser dans une seconde partie à la dynamique défensive d'Arsenal. La troisième partie sera l'objet d'une réflexion sur la dynamique offensive des gunners, sans bien sûr couper cette réflexion de celle effectuée dans la partie précédente. Enfin, on tirera dans la dernière partie les conclusions de cette analyse et on tâchera de répondre à la question posée par le titre :La dégradation du jeu d'Arsenal était-elle prévisible ?
I)Repères chronologiques et tactiques :Le début de saison d'Arsenal.
a)Repères chronologiques
Pour mieux comprendre les raisons de la lente dégradation d'Arsenal au classement et dans le jeu, il faut revenir sur leur début de saison. Après une triste défaite face à Aston Villa, les gunners commencent bien mieux leurs saisons, avec des victoires d'abord poussives face à Fullham et Tottenham(match qui aura vu la première apparition cette saison de Mathieu Flamini), ou le but aura d'abord été de prendre des points en laissant passer "l'orage physique" dû aux matchs du tour préliminaire de ligue des champions, puis plus convaincante lors des matchs face à Stoke et Swansea en septembre. La victoire 2-0 à l'Emirates contre Naples sera sans doute l'apogée du début de saison d'Arsenal, et, malgré le nul concédé sur le terrain de West Brom la même semaine, les gunners remonteront très vite la pente avec une belle victoire 4-1 face à Norwich, suivi, d'une grosse performance le 2novembre à l'Emirates, ou Liverpool, l'adversaire du jour, n'aura pas vu le jour. A ce moment là, Arsenal comptera donc cinq points d'avances sur les Reds et Chelsea, et sept sur manchester city.
Cependant, le week-end suivant, la triste défaite à Old Traford sonne comme le premier jallon qui marque la lente dégradation du jeu d'Arsenal. Les gunners continueront cependant, par la suite, à enchainer les victoires faces aux petites équipes :En novembre, Marseille, Southhampton et Cardiff perdront face aux gunners, suivi, le mois suivant, par Hull city. Viens ensuite une période de matchs importants qui montreront toutes les nouvelles limites d'Arsenal :Un nul concédé à l'Emirates face à Everton, une défaite au San Paolo, un nul contre Chelsea et surtout une défaite marquante contre Manchester city, 6-3.
Depuis, si Arsenal avait redressé la barre sur le plan comptable en conservant, de peu, sa place de leader, ils n'avaient jamais su être à nouveau convaincant sur le plan du jeu, et il n'est pas si étonnant de les avoir vu, ce mardi, dans une telle difficultée face à une équipe bien organisé de Southampton, loin de ne pas mériter son match nul.
b)Repères tactique :Quelle équipe à quel moment ?
Revenons à nouveau sur le début de saison :En possession du ballon, le jeu d'Arsenal était alors bien plus séduisant et efficace qu'il ne l'est aujourd'hui. En l'absence de Walcott, Podolski et Chamberlain, Arsenal évoluait avec l'indéboulonable Ozil dans l'axe et, dans le 4231 d'Arsène Wenger, deux joueurs pour le soutenir sur les côtés parmi Wilshere, Ramsey, Rosicky, Cazorla et Gnabry. Giroud était toujours seul en pointe, tandis que, dans le double pivot du milieu, on voyait le plus souvent Ramsey accompagné d'Arteta ou de Flamini ou, plus rarement, les deux ensembles avec le gallois plus haut, à droite. La défense, elle, changeait très peu, et le back four aligné était presque systématiquement Sagna-Mertesacker-Koscielny-Gibbs.
La défaite face à Manchester City, marquée par un doublé de Walcott et des errements défensifs de Wilshere sur son couloir, fut le signe d'un changement dans les habitudes d'Arsène Wenger. Théo Walcott revint dans le 11 sur le couloir droit, avec le plus souvent Cazorla ou Rosicky de l'autre côté. Les blessures d'Ozil et de Ramsey forceront Arsène Wenger à d'autres changements :Rosicky pris la place de n°10 laissé vide par l'Allemand, tandis que Wilshere retrouva son meilleur poste, à côté de Flamini dans un milieu à deux.
Depuis le retour d'Ozil et une courte indisponibilité de Rosicky, on aura vu la plupart du temps un milieu composé par Flamini, Wilshere et Ozil, tandis que, la saison de Walcott s'étant terminé après sa blessure contre Tottenham, le jeune Serge Gnabry commença à enchainer les matchs sur le couloir droit.