AC Milan/Juventus de Turin, Destins Liés, Destins Croisés.

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  • Le 10/09/2012
  • Commentaires (2)

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Le temps passe. Et il est peut-être en train de laisser son empreinte, sur le toit de l'Italie. Les confrontations épiques entre l'AC Milan, et la Juventus de Turin, sont peut-être bien en train de devenir de l'histoire ancienne. D'un coté, nous avons une Vieille Dame qui retrouve sa jeunesse talentueuse et pleine d'ambitions. De l'autre coté, nous avons des Rossoneris en déclin, qui regardent avec nostalgie leur glorieux passé. Et pas si lointain, d'ailleurs. C'est peut-être ce qui est le plus triste. Ca ren effet, il y a tout juste deux saisons, les Milanais venaient de remporter pour la première fois depuis 2004, le championnat d'Italie. Le début d'une période faste, d'une nouvelle domination. C'était ce qu'on tentait de se dire. C'était surtout la fin du règne de l'Inter Milan, finalement. Mais ça, c'est une autre histoire. Ce qui nous intéresse aujourd'hui, c'est l'AC Milan. Comment va t-il bien pouvoir réagir ?

UN MILAN INCERTAIN, UNE JUVE SÛRE D'ELLE

En quelques temps, les joueurs du Milan AC ont beaucoup changés. A l'aube de la saison 2010/2011, l'équipe milanaise était composée d'éléments tels que Zambrotta, Nesta, Thiago Silva, Pirlo, Gattuso, Ronaldinho, Robinho, Ibrahimovic, Pato, Inzaghi, Seedorf ... de cette liste là, il ne reste désormais plus que Pato, trop souvent blessé, et Robinho. Symbole déjà, d'un recyclage d'effectif. Et ces problèmes ont une source: les dettes. Milan est en crise économique, depuis un certain temps déjà. Le transfert de Ricardo Kakà, vers le Real Madrid, pour la somme de 68 millions d'euros, n'aura pas suffit à totalement faire ressortir le club de cette crise. Les transferts d'Ibrahimovic et de Thiago Silva vers le Paris Saint-Germain cet été, n'étaient pas souhaités, n'étaient pas envisageables, mais étaient forcés. Malgré tous ses problèmes, nous pouvons être sûrs que Silvio Berlusconi disait vrai, lorsqu'il avait annoncé que ces deux départs avaient fait mal. Car ce furent deux pertes de poids. Mais surtout, elles s'ajoutaient à celles de Gattuso, Seedorf, Nesta, Aquilani (que Milan n'a pas pu conserver faute de moyens, pour une somme qui s'élevait à "seulement" 7 millions d'euros), Van Bommel, Taiwo (bon personne ne le regrette vraiment), Inzaghi, ou encore Cassano. Tous ces départs avaient pour but d'alléger la masse salariale du club, afin de pouvoir éventuellement conserver ses meilleurs éléments, pour rester relativement compétitif. A l'inverse, Milan a tout de même recruté, ainsi Montolivo, Pazzini, Niang et Bojan Krkic sont venus en Lombardie pour tenter de maintenir le Milan à flot. Pour la course à la Ligue des Champions, sans doute. C'est là que le mal blesse: Milan n'a pas un effectif suffisamment étoffé pour pouvoir prétendre à remporter de grandes compétitions. Milan est en pleine restructuration, et devrait compter sur ses quelques cadres, Boateng, Nocerino, Robinho, Ambrosini pour guider l'équipe. Malgré tout, Milan possède toujours un effectif convenable, mais pas pour quelqu'un qui veut prétendre au titre de champion, que ce soit sur le plan national ou européen.

Abbiati

Abate - Yepes - Mexes - Mesbah

Ambrosini

Boateng - Montolivo - Nocerino

Robinho - Pazzini

Le point faible se situe clairement au niveau de la défense. Contre la Sampdoria de Gênes, lors de la première journée de championnat, elle avait déjà montré de réels signes de fébrilité. La vente de Thiago Silva au PSG et le départ d'Alessandro Nesta affaiblient clairement ce secteur là. Les arrières latéraux non plus ne constituent pas des gages de sûreté. Si Abate a déjà prouvé qu'il avait le niveau pour évoluer à l'AC Milan, Mesbah a encore beaucoup de chemin à effectuer, et Luca Antonini ne représente par l'archétype du latéral rêvé. Le banc manque de qualité et de quantité, les jeunes vont sans doute être excessivement utilisés et manquer d'expérience. Même s'il est vrai qu'il faut à un moment les lancer. Mais sont-ils au moins prêts ? Car le brusque changement d'une saison à une autre laisse planer beaucoup de de doutes. Au niveau du milieu de terrain, il manque également de concurrence. Le transfert avorté de Kakà constitue un autre symbole de l'impuissance Milanaise. Au niveau offensif, les arrivées de Pazzini, Bojan. A voir comment Alexandre Pato, le talentueux, -mais trop souvent blessé- attaquant brésilien jouera cette saison, et s'il fera long feu du coté de San Siro. Car les supporters s'impatientent, au même titre que les dirigeants, qui s'agacent de ses blessures récurrentes. Sera t-il au niveau une fois remit ? Quant aux autres recrues, s'adapteront-elles ? Quel sera le rôle di jeune Niang ? Allegri pourra t-il faire jouer Boateng et Montolivo ensembles, sachant que les deux sont quand mêmes des milieux offensifs ? Il y a beaucoup d'interrogations au Milan, beaucoup trop. Et malheureusement, la seule certitude qui apparaît, c'est que la saison à venir risque d'être très difficile.

On peut se poser encore des questions sur les schémas de jeu d'Allegri, comme la prise des couloirs. Mesbah et Antonini n'ont pas vraiment montrés de performances étincelantes au niveau offensif. Or, pour une équipe qui évolue en 4-1-3-2 (ou même en 4-3-1-2) l'apport offensif des latéraux est primordial. Si avec Abate, il y a de quoi faire, l'autre aile est moins bien fournie. Robinho pourrait aller décrocher sur les cotés pour apporter un peu, mais cela demeurera insuffisant. Ce dernier va sans doute être le joueur qui sera en soutien de l'attaquant, mais en est-il réellement capable ? Sans remettre en cause ses évidentes aptitudes techniques innés, le brésilien a tout de même du mal à jouer assez rapidement, et retarde la circulation du ballon et les combinaisons. Or, si les cotés sont inefficaces, il n'y a pas beaucoup d'autres chemins que l'axe pour tenter de marquer. Dans cette zone du terrain, il faut vite lâcher le ballon, être précis dans les combinaisons. Chose que le brésilien peine tout de même à effectuer. Bojan, formé à Barcelone, n'est pas non plus un gage de réussite. Milan pourra toujours compter sur l'efficacité de Pazzini devant les buts, en atteste sa dernière prestation qui s'est achevée sur un triplé. Mais les Rossoneris ne pourront guère compter à chaque fois sur l'instinct de buteur d'un attaquant, il va falloir être capable de créer des occasions. Montolivo et Boateng auront certainement les clés du jeu. Mais encore une fois, il manque de banc en Lombardie.

Près de chez eux, l'Inter Milan est également en restructuration. Mais nous n'allons pas nous attarder là-dessus, et nous intéresser à autre chose: l'équipe qui va sans doute faire beaucoup d'ombre à Milan, à savoir la Juventus de Turin. Après une bonne gorgée d'eau Vitel pour retrouver sa jeunesse, la Vieille Dame a des certitudes. Sa solide défense, avec le nouveau venu Lucio, Bonucci, Chiellini et bien entendu Buffon, a déjà été révélée la saison passée. Son trio magique au milieu de terrain, à savoir Andrea Pirlo, Claudio Marchisio et Arturo Vidal vont encore régner sur beaucoup de milieux de terrains Italiens. L'attaque devrait être animée par des joueurs tels que Matri, Bendtner, Giovinco ou encore Vucinic. Quant à la petite interrogation à propos d'Andrea Pirlo, quant à sa capacité à continuer ses bonnes performances sur la durée, après un Euro éprouvant. Afin de pallier à cela, la Juventus a déjà trouvé certaines pépites au milieu de terrain, que ce soit par les transferts de Paul Pogba, ou encore l'émergence de Luca Marrone qui peut évoluer au poste de milieu défensif. Après sa victoire lors du Calcio de la saison 2012/2013, la Juventus veut partir à la conquête de l'Europe. En Italie, la Juventus part comme étant la grande favorite.

Buffon

Barzagli Bonucci Chiellini

Vidal Marchisio

Pirlo

Lichsteiner Giovinco Vucinic Asamoah

L'équipe est relativement taillée pour remporter la Serie A face à une Roma qui se cherche encore, une Lazio pas forcément prête, un Napoli avec du potentiel mais qui est encore limité lorsqu'il faut faire le jeu, et enfin des équipes milanaises qui sont en restructuration. Néanmoins, si annoncer que cette équipe turinoise est la grande favorite pour la Serie A, l’issue est en revanche bien plus incertaine quant à une confrontation directe entre Milan et la Juventus. Au hasard, en finale de la Coupe d’Italie. On ne le sait que trop bien, un Milan même diminué, se transcende toujours lors des grandes confrontations. Et peut-être qu’il ne lui restera que ça, finalement, la Coupe. Si Milan n’est objectivement pas réellement taillée pour aller remporter la Serie A, cette équipe est toujours capable de poser des problèmes à n’importe qui sur 90 minutes.

Oui mais ... en Europe ? Que valent ces deux équipes ? Milan est tombé dans une poule relativement à sa portée, tandis que la Juventus va devoir affronter le Champion d'Europe en titre, à savoir Chelsea, ainsi que le Shakthar Donetsk. Néanmoins, les deux équipes devraient se qualifier pour la suite de la compétition. Mais les joueurs d'Allegri vont ne devraient pas aller beaucoup plus loin. Ah moins qu'ils ne tombent sur des petits poucets en série, la marche menant à la Ligue des Champions est sans doute encore trop haute pour eux. Pour la Juventus, il y a toujours une incertitude concernant une victoire finale. Peut-être que finalement, ils n’iront pas très loin, comme Milan. Mais la grande différence entre ces deux équipes, est la pente qu’ils utilisent. Quand Milan descend, la Juventus monte. Les deux équipes sont sur la même voie, mais vont dans des directions opposées. Et des succès turinois entraîneront forcément des défaites milanaises.

N’oublions néanmoins pas, que le Milan AC demeure une grande équipe. A un moment, lui aussi, pourra relever les yeux vers un horizon plus beau. Car une Légende ne se bâtit pas uniquement sur des succès. Un jour, la Juventus et Milan se croiseront à nouveau, et cette fois-ci, leurs destins ne seront peut-être plus aussi antithétiques.

Ligue des Champions AC Milan Serie A Juventus Turin déclin renaissance.

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Commentaires (2)

1. aboucconde@yahoo.fr 01/12/2012

Je suis sur que la juge sera chanpion a la fin de la saison le Milan est reconstruction et l'inter nai pas en tembe pour contrer cette belle équipe turinoi

2. RedEye 10/09/2012

Là aussi, une lutte insondable pour pouvoir mettre ce billet. '-'

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