Jamais 2 sans 3 ...

Tout avait pourtant bien commencé, dans une défense à 4 avec les absences d' Henrique et Trémoulinas qui laissaient respectivement Planus et Sané seuls dans l'axe de la défense et Marange glaner sa première place de titulaire de la saison avec N'guemo et Plasil devant qui ont été les véritables hommes du match, on tutoyais le "très bon" de la discipline tactique dans le championnat. Les lignes parfaitement visibles dans un bloc dense ne laissaient que peu d'espaces exploitables aux lillois. Seul l'absence de pressing pouvait faire d'un Pedretti reculé notamment, un véritable quaterback. Les mouvements sont insignifiants et la présence d'un Marvin Martin si bas est assez éloquente pour montrer la faillite dans la construction depuis la base, même les premiers décalages sont compliqués. Lille poussif, bute.

Offensivement, les bordelais parviennent à combiner, se jetant vite vers l'avant, l'état physique d'Obraniak revenu d'un match international surtout de Nicolas Maurice-Belay revenant de blessure, empêche les bordelais d'optimiser leurs offensives. Néanmoins sur un débordement de Mariano, c'est bel et bien le polonais qui marquera en coupant une remise qui s'était faite quelque peu attendre, de la tête au premier poteau. Landreau anticipant une tête décroisée est prit à contre pied.

La seconde mi-temps est du même calibre bien que se déliant un peu plus, notamment Nolan Roux se montre par plusieurs fois intéressants, décrochant plus, proposant du jeu afin d'apporter de l'animation offensive. Dans les plus chauds moments, Carrasso, Dieu comme certains supporters marine et blancs l'appellent sera de nouveau au rendez-vous. Impérial sur sa ligne, comme toujours.

Les bordelais tiennent, dans une mi-temps où avec plus de lucidité, ils auraient pu faire le break avec l'intermédiaire du capitaine Jaroslav Plasil, qui voit sa reprise à l'entrée de la surface, d'un centre en retrait passer au dessus de la barre transversale.
Maurice-Belay, Obraniak empruntés physiquement et Jussié fantomatique laissent leurs places pour Diabaté, Saivet et Sertic. On ne pourra pas parler de changements gagnants pour Gillot. En effet, Diabaté rentré en fin de match n'exercera aucun pressing, le bloc bordelais recule, se laissant acculé de plus en plus jusqu'à cette faute stupide de Saivet, pourtant actif dans le jeu, au poteau de corner qui était la dernière occasion nordiste. Ce corner ouvert sera repris victorieusement par Basa, esseulé, Sertic, le joueur le plus proche de lui, étant déjà au marquage sur Debuchy.

1.1 ... Les bordelais ne sont plus deuxième au classement général. Comme contre Nice et Ajaccio les deux précédents matchs à domicile, les girondins de Bordeaux se font rejoindre dans les arrêts de jeu. Faute de déconcentration, d'erreurs grossières, de laisser aller ou plutôt, de laisser venir les adversaires. Déjà 6 points de perdus "bêtement" qui coûteront surement très chers en fin de saison. Le temps ne fera certainement qu'accroître la frustration déjà existante.

Gillot a de quoi être fou furieux, il devra résoudre ce problème qui devient récurrent. En effet déjà l'an dernier ses ouailles se sont vues rejoindre à de multiples reprises durant le ... Gillot time ?