Abou Diaby, l'homme à la santé fragile mais au mental d'acier.

Les débuts d'un génie du football

D'origine ivoirienne, le jeune Vassiriki Abou Diaby débute dans le club de sa ville natale, le CM Aubervilliers, en 1996. A 10 ans le jeune Abou commence donc le football sous l'inffluence de son père qui fut footballeur (amateur) en Côte d'Ivoire et de son frère, de 4 ans son ainé. 

Par la suite Abou Diaby rejoindra le Red Star et en 2002 il intègre même l'INF Clairefontaine aux côtés d'autres espoirs du foot français tel que Hatem Ben Arfa, Geoffray Jourdren ou Sébastien Bassong. Une émission sera même réalisé en l'honneur de cette géneration : "A la Clairefontaine". La carrière d'Abou Diaby commence a décoller d'autant plus que parallèlement à Clairefontaine, Abou Diaby joue régulièrement avec les jeunes du PSG. Le PSG comptait garder ce joueur bourré de talent qui était capable de défendre, attaquer et avait une excellente vision du jeu. Malheureusement le PSG tarde à envoyer une lettre d'engagement à ses parents et Diaby se retrouve donc libre de s'engager ou il veut.

Guy Roux qui était encore l'entraîneur de l'AJ Auxerre à l'époque flaire la bon coup et fait signer le joueur d'origine ivoirienne. Pendant 2 ans il apprend aux côtés de Guy Roux et en 2004 ce dernier le lance dans le grand bain lors de la 2^e journée de championnat face au Stade Rennais (victoire 3-1). Il marquera son premier but en pro la saison suivante face... au Stade Rennais (défaite 3-1). Entre temps le légendaire entraîneur auxerrois, Guy Roux, avait laissé sa place à Jacques Santini. Cela sera assez mal vécu par Abou Diaby qui décidera de quitter Auxerre pour rejoindre Arsenal en janvier 2006.

Mai 2006, le début d'une malédiction

En janvier 2006, Abou Diaby signe donc un contrat de quatre ans et demi à Arsenal. Il joue pour la première fois en Premier League le 21 janvier face à Everton et marque son 1^er but le 1^er Avril à Highbury face à Aston Villa (victoire 5-0).

Un mois plus tard lors d'un match face à Sunderland il est littéralement découpé sur un tacle assassin de Dan Smith qui lui brisera la cheville. Cette blessure l'éloignera des terrains pendant huit mois et le privera de la finale de la Ligue des Champions face au FC Barcelone et de l'Euro espoirs 2006 au Portugal. Cette blessure marque aussi le début de la "malédiction" qui le suivra tout au long de sa carrière. C'est le début d'une incroyable et cauchemardesque série de trois ans de blessures.

Durant ces trois ans aucune partie de son corps ne sera épargnée ou presque. Son ancien coach à Auxerre, Guy Roux, dira même de lui qu'il "est un cadeau de la nature pour un entraîneur et tout amoureux de football" avant d'ajouter que "malheureusement [...] il est monté sur deux alumettes avec un point de colle au milieu".

Photo : DailyMail.com

Sa rencontre avec Renaud Longuèvre : un renouveau... de courte durée

Malgré toutes ses blessures Abou n'abdique pas au contraire il compte revenir plus fort. Et pour ça il peut compter sur le soutien d'Arsène Wenger, du club, de sa famille et de ses proches. Cependant, celui qui réussira à le sortir de cette galère se trouve de l'autre coté de la Manche. Renaud Longuèvre, 38 ans, entraîneur d'athlétisme à l'INSEP. Diaby décide avec l'accord du club de suivre ses préparations et entraînements musculaires et de remises en formes.

Début de la saison 2009-2010, Diaby revient à Londres avec une idée en tête. Celle de réaliser enfin une saison complète dans sa carrière. Son souhait se réalisera, en effet durant cette saison il jouera 40 matchs toutes compétitions confondues et surtout il gagne le droit d'aller en Afrique du Sud avec l'équipe de France pour la coupe du monde. 

On se dit alors que le Diaby "nouveau" est arrivé mais c'est alors qu'en début de saison (2010-2011) lors d'un match face à Bolton, l'ancien auxerrois est une fois de plus victime d'un tacle assassin sur la même cheville qu'il y a quatre ans. Ses vieux démons resurgissent, il ne participe qu'à une vingtaine de matchs dans la saison.

Il ne ce sera finalement pas remis de sa blessure en 2006 face à Sunderland. Diaby l'a avoué lui-même : "J'ai subis trois opérations à la cheville au cours de ma carrière. [...] Mon corps a été totalement déséquilibré entre ma jambe gauche et droite. [...] Mon problème est d'ordre biomécanique".

Durant trois saisons Abou va enchaîner les blessures jusqu'à la dernière en date : 27 Mars 2013, 30^e journée de championnat face à Swansea, Diaby sort à la 71^e minutes. Verdict, rupture des ligaments croisés du genou gauche. Son absence est estmée à 9 mois mais Diaby n'est revenu qu' un an et demi après à cause malheureusement de rechutes.

Photo : talkSPORT

Un mental d'acier pour un futur rayonnant ?

Si tout le monde croît encore en Abou Diaby c'est aussi grâce à son mental, qu'importe la blessure, qu'importe la durée, Diaby est toujours revenue. Beaucoup de sportifs de haut niveau aurait sûrement jetés l'éponge après autant de blessures mais, lui, jamais et il est le mieux placé pour en parler : "je me suis dit : j'en ai marre, j'arrête !! [...] Je me suis réveillé un matin : non, hors de question ! Il ne faut jamais baisser les bras !" et son agent de rajouté : "Il savait que ses efforts allait payer. Ce mec mentalement est une force".

Arsène Wenger attends avec impatience le retour de Diaby mais ce n'est pas pour autant qu'il se précipitera. Il y a quelques semaines Wenger revenait sur le futur d'Abou Diaby sur le terrain : "J'essaye de l'adapter plus bas sur le terrain". En effet l'alsacien croît en la reconversion d'Abou Diaby en milieu défensif. Si cette solution peut en laisser plus d'un perplexe, les qualités d'Abou Diaby font qu'il est largement capable de remplir sa nouvelle tâche et il pourrait être un atout de très grande qualité pour les gunners en ce début de saison assez moyen. 

Encore faut-il que les blessures le lâche.