Barcelone-PSG 1-1: Analyse
- Le 14/04/2013
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- Dans Chroniques Coupes d'Europe
C'est donc invaincu que le Paris-Saint-Germain se fait pourtant éliminer par l'ogre Barcelonais face auquel les joueurs de la capitale auront su tenir tête et pu espérer jusqu'au bout, se voyant même qualifiés l'espace de plusieurs minutes. Si la victoire n'a pas été obtenue la performance au Camp Nou est réelle et les parisiens peuvent même nourrir quelques regrets.
Retour sur cet exploit manqué.
Les compositions :
Ancelotti a choisit d'aborder ce match de la même façon qu'à l'aller avec un 442 à plat pour s'opposer au (de nouveau) habituel 433 catalan. Devant la ligne de quatre défenseurs classique les milieux latéraux, Lucas à droite et Pastore à gauche, évoluaient à la même hauteur que les centraux, seuls changements du dispositif parisien puisque Motta et Verratti ont pris la place de Beckham et Matuidi. Cote à cote Lavezzi et Ibrahimivic formaient de nouveau le duo d'attaquant.
De son coté Barcelone a décidé de remplacer poste pour poste ses absents et Adriano prenait la place de Mascherano quand Fabregas celle de Messi. De retour de blessure Pedro récupérait la position occupée par Sanchez au Parc des princes.
De retour de blessure Lionel Messi est sur le banc des remplaçants.
Le déroulement :
Dès le début de match et malgré un coup franc dangereux d'entré de jeu de Xavi, Paris montre qu'ils sont au rendez-vous.
Le milieu fait face ; Verratti et Motta pressent à tour de rôle Xavi de façon à ce que quand l'un monte l'autre couvre l'espace, ils sont soutenu par Thiago Motta qui marque alors un Fabregas censé amener le surnombre au milieu comme le fait habituellement Messi, et par Pastore qui aide le milieu au pressing ou à la couverture quitte à laisser de l'espace dans son couloir, le risque étant moins importants vu les déplacements barcelonais.
Car de l'autre coté Villa sort complètement de son aile à chaque possession pour prendre la profondeur dans l'axe et laisse tout le coté droit à Daniel Alvès. Ainsi pour compenser les montées continuelles du brésilien Barcelone forme une couverture à trois : soit Alba reste en défense avec la paire centrale qui coulisse, soit Alba monte également et Busquets descend aider les deux centraux.
Ibrahimovic et Lavezzi se chargent de presser ce trio défensif tandis que Lucas doit protéger son coté droit et gêner le triangle Alba-Iniesta-Pedro qui se met souvent en place.
La tactique parisienne fonctionne, Xavi est étouffé et souffre pour trouver ses partenaires vers l'avant, Barcelone avance difficilement et derrière le pressing est bon, Paris récupère alors beaucoup de ballons.
Sur un superbe contre Pastore ouvre le score.
Parce que si les ibériques ont eu des actions chaudes en particuliers grâce aux centres à ras de terre de Alvès et surtout à la percussion balle au pied d'Iniesta qui pouvait même aller jusqu'à l'excès, ce sont surtout les français qui ont été dangereux.
Et notamment sur ces ballons récupérés haut sur lesquels ils partaient rapidement en contre. Ainsi suite à ces récupérations Lavezzi s'est retrouvé deux fois en bonne situation dans les cinq premières minutes du match, Valdès détourne une tête à bout portant de Lucas sur un centre de Zlatan puis le suédois de nouveau envoi Lavezzi face à Valdès qui gagne son duel. Les parisiens sont menaçant mais ne concluent pas.
Lors de ces contres rapides on peut voir que Pastore rentre dans l'axe et que c'est Lavezzi, plus rapide, qui tend à se désaxer vers le coté gauche. Ibrahimovic, lui, reste au centre et Lucas sur son aile.
Quand le ballon est récupéré plus bas les défensifs recherchent généralement par un long ballon le jeu en pivot du suédois et quand Barcelone est regroupé ils écartent le plus possible en recherchant les latéraux comme sur l'action qui mène à la frappe trop axial de Lucas en première mi-temps où à la base Verratti ouvre sur Jallet qui va décaller le brésilien.
Les blanc et rouge se voit finalement récompensés de leur maîtrise à la 50ème minute : le Barca perd la balle, Alba est monté et Busquets a délaissé l'axe pour le couvrir, Pastore et Ibrahimovic en profitent pour avancer et, avec l'aide de Lavezzi qui perturbe la défense par son appel, trouvent le une-deux qui permet à l'ancien joueur de Palerme d'affronter et de battre Valdès.
Paris est alors à ce moment là qualifié en demi-finale.
L'arrivé de Messi sur le terrain réveille Barcelone.
Mais ce but à eu une autre incidence : accélérer l'entré en jeu de Lionel Messi. Et à son entré tout a changé.
Plus vif, plus technique voir plus malin Messi réussit là où Fabregas échouait ; proposer des solutions concrètes au milieu de terrain, y conserver la balle et y apporter de la vitesse. Le match prend alors une autre tournure, les catalans avancent plus facilement et parviennent beaucoup mieux à garder la possession. Ils créent enfin du mouvement dans les derniers mètres. Après quelques alertes, dont notamment une d'Iniesta après un une-deux dans la surface avec Villa, Messi efface Veratti et Motta et décalle Villa qui va résister aux défenseurs centraux pour offrir la balle en retrait à un Pedro délaissé qui avait piqué dans la surface. Sirigu n'y peut rien et Barcelone égalise à la 71ème minute.
Les catalans mettent alors en place leur fameux tiki-taka, font tourner le ballon face à une équipe désormais impuissante et ne seront plus jamais inquiéter.
Bilan :
Le Paris-Saint-Germain a donc parfaitement su contenir le milieu catalan grâce à l'intelligence et l'efficacité de son pressing mais aussi à l'absence de Messi et peut être du déclin de Xavi que l'on semble observer depuis plusieurs mois. Ils ont également su être tranchant dans leurs contres face à une défense remaniée qui a manqué d'agressivité et de justesse dans son alignement de nombreuses fois.
Mais cela n'a pas suffit face à un Barcelone galvanisé par l'entré de son prodige argentin et qui a su monter en régime.
Les parisiens sortent la tête haute de cette confrontation dont l'élimination s'est surtout écrite au match aller.