MONDIAL 2014: LA BELLE DECOUVERTE DU…14 JUIN
- Le 14/06/2014
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NUMERO 2
Avant toute chose, cette chronique implique une combinaison d’éléments plus hypothétiques les uns que les autres. Il faut que le joueur dont on estime qu’il fera partie des « belles découvertes » du Mondial soit titulaire le jour du match. Deuxièmement, il faudra que celui-ci se distingue à la date annoncée, et de la plus belle des manières. Cette pastille fait office d’un regard que nous posons sur l’un des acteurs d’une des 32 nations de ce Mondial Brésilien. Toutefois ledit regard sera fondé sur des éléments concrets et objectifs, basé sur des faits et rendant possible l’hypothèse avancée, celle de voir ce joueur briller.
DATE : 14 JUIN
LIEU : STADE GOVERNADOR- PLACIDO-CASTELO, FORTALEZA
RENCONTRE : URUGUAY-COSTA RICA, GROUPE D
JOUEUR : JOEL CAMPBELL, COSTA RICA
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PRESENTATION ET PARCOURS
Né en 1992, Joël Campbell est une pépite repérée très précocement par les grosses écuries européennes. Formé au Deportivo Saprissa dans son Costa Rica natal, Il n’y jouera pourtant qu’une poignée de matchs. Il fera l’objet de multiples prêts, tout d’abord à Puntarenas FC où il peinera à s’imposer. Mais Arsenal voit en lui un jeune talent précoce capable d’éclore au plus haut niveau. Il sera acheté par les Gunners durant l’été 2011 pour un montant resté secret. Il sera immédiatement prêté, tout d’abord à Lorient. Son escapade bretonne se soldera par 4 buts en 27 matchs sur la saison 2011-2012. Il se sera bien adapté au jeu au sol rapide et huilé de Christian Gourcuff qui entretient de très bonnes relations avec Arsène Wenger. Il réalisera été 2011 à seulement 19 ans une Copa America de très bonne facture durant laquelle il a impressionné par sa qualité technique. Il ponctuera par un but en phase de poules une coupe continentale réussie malgré l’élimination dès le premier tour. En effet il marquera le but de la définitive et unique victoire du Costa Rica contre la Bolivie (2-0). Prêté une seconde fois au Bétis Séville, il effectuera une saison pleine avec 33 matchs à son actif au terme d’une saison où le Bétis finira à la 9e position pour sa 2e saison depuis sa remontée dans l’élite ibérique. Jamais deux sans trois comme dit l’adage. Campbell sera prêté une troisième fois, avec une évolution constante dans le standing du club. Cette fois-ci il s’agit du club du Pirée, l’Olympiakos, régulièrement champion et quasiment chaque année en Ligue des Champions. L’attaquant costaricain jouera sa première coupe aux grandes oreilles durant la saison 2013-2014, et le moins que l’on puisse dire, c’est que le club hellène a réussi sa campagne européenne. Sorti deuxième d’un groupe comptant le PSG et le Benfica hôte de la finale, l’Olympiakos réussira même l’exploit de battre par deux buts d’écart un United ombre de lui-même mais double vainqueur de l’épreuve. Ils se feront éliminer de justesse au retour. Au niveau national, l’Olympiakos achèvera la Super League en tête avec 17 points d’avance sur son dauphin le PAOK Salonique. Campbell finira 7e buteur de la saison avec huit réalisations et onze toute compétitions confondues en une quarantaine de rencontres disputées, soit une saison pleine avec en prime 9 passes décisives en championnat ce qu’il fait de lui le deuxième meilleur pourvoyeur de ballons de buts sur la saison en Grèce.
Cette saison restera sans conteste sa meilleure, et le moins que l’on puisse dire c’est que ce joueur souvent positionné ailier arrivera dans les meilleures dispositions pour ce mondial brésilien. A surveiller une fois de plus. Il sera l’unique « star » du pays car seul lui et Bryan Ruiz (ex-Fulham, aujourd’hui au PSV Eindhoven) évoluent dans des grands clubs européens. Il y avait dans le temps Paulo Wanchope, deuxième meilleur buteur de l’histoire de la sélection du Costa Rica et auteur du doublé en match d’ouverture de la Coupe Du Monde 2006 face à l’Allemagne (défaite 4-2) qui a notamment joué à Manchester City. Ce dernier fût de la génération dorée des Fonseca ou encore Centeno qui mena le pays en huitièmes de finale lors de la coupe du monde 1990, la seule disputée à ce jour. Nous souhaitons à Joël Campbell des débuts tout aussi tonitruants pour sa première Coupe Du Monde, même si la tâche sera ardue face à la solide défense uruguayenne, emmenée par Lugano et Godin. D’autant plus que l’Uruguay reste sur une Copa America et une 4e place lors du mondial sud-africain en 2010. A vous de juger. Cependant si vous voyez ce joueur flamber le 14 Juin, on vous aura prévenu donc ne venez pas faire les étonnés. Le gamin compte à seulement 21 ans déjà 33 sélections pour 9 buts inscrits, un très beau ratio pour un attaquant excentré. Cela donne un avant goût du phénomène que vous allez apprendre à savourer devant vos postes de télé d’ici quelques heures. Il sera toutefois très compliqué pour les “Los Ticos” de s’extirper des Phases de poules. Les troupes de Jorge Luis Pinto sont en effet confrontées au groupe de la mort avec l’Italie, l’Uruguay et l’Angleterre, excusez du peu.
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POINTS FORTS
Vitesse pure laissant sur place son adversaire direct, virevoltant techniquement, belle frappe de balle. La panoplie de l’ailier moderne que tous les clubs s’arrachent. Pur gaucher à la dernière passe insolente de facilité. Aussi habile à la passe qu’à la finition. Joueur complet. Un petit crack qui deviendra grand dans les années à venir.
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FAIT MARQUANT
Son but du break lors du 8e de finale aller de Ligue Des Champions 2013-2014 contre Manchester United, pour une victoire 2-0 de l’Olympiakos, qui se fera toutefois éliminer au match retour, au prix d’une défaite au retour 3-0 à Old Trafford et un triplé d’un Van Persie de retour en pleine grâce.
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LA DECLA
"Je travaille actuellement très dur dans tous les compartiments, tant sur le plan physique que celui de la technique et de la tactique. Je veux arriver à ce Mondial comme une bête."
Joël Campbell - 8 Mai 2014 lors d’une interview donnée au site FutbolMLS.com
Walid KACHOUR (@WalidKachour)