Brèves Actualités Ligue 1

Les trois joueurs expulsés par M. Rainville la semaine dernière lors de PSG - Lens viennent de connaitre leur sanction, émise par la Commission de Discipline : ils écopent chacun d'un match de suspension. Edinson Cavani (PSG), Jérome Lemoigne ainsi que Jean-Philippe Gbamin (Lens) ne pourront donc pas être alignés ce week-end, un préjudice touchant notamment le PSG, déjà privé de Zlatan Ibrahimovic en attaque avant d'affronter Bordeaux. Des sanctions finalement assez justes et pas trop excessives, permettant de faire retomber la polémique créée par les décisions arbitrales de Nicolas Rainville vendredi dernier. 

Critiqué par les médias depuis près une semaine après ses mauvaises décisiosn lors de PSG - Lens (3-1), l'arbitre Nicolas Rainville a été sanctionné en n'étant pas retenu pour arbitrer ce week-end, alors qu'il était prévu pour Bastia - Monaco. Cela devrait permettre de refroidir un peu l'attention portée à son égard. Le patron des arbitres français, Pascal Garibian, est venu à son secours aujourd'hui en le défendant et jugeant que certains propos des médias ont été " intolérables ". Il reste tout de même dans la réalité en précisant que chez les arbitres aussi, " il y a des matchs où on passe à travers ". C'est tout à fait vrai, mais beaucoup trop présent depuis quelques années. Nicolas Rainville est jeune, âgé de 32 ans, et a toute sa carrière à accomplir : il n'appartient qu'à lui d'outrepasser cet échec et de reprendre sa place dans la nouvelle génération émergente de jeunes arbitre français. 

La blessure de Zlatan Ibrahimovic va finir par devenir un véritable feuilleton. Absent des terrains depuis 6 matchs, le média suédois Aftonbladet pense avoir trouvé le véritable mal qui toucherait la star du PSG : une inflammation de la voûte plantaire, au lieu de la fameuse " talalgie " serinée par les communiqués du club parisien. Ce type de blessure peut prendre beaucoup de temps à guérir, et peut conduire à une opération chirurgicale dans le pire des cas, selon des spécialistes. Si opération il y avait, son absence n'en serait que plus longue, alors que les médecins parisiens espèrent encore encore pouvoir sur la présence du géant suédois pour le choc face à l'Olympique de Marseille le 9 novembre. Voilà qui pourrait une nouvelle fois relancer le débat sur l'attaque parisienne amoindrie : les solutions offensives s'amenuisent pour Laurent Blanc. 

Dans une interview accordée au quotidien L'Equipe, l'ancien entraineur de Bordeaux, Francis Gillot, règle ses comptes. Entre 2011 et 2014, il a été une cible des médias, qui lui reprochaient notamment un jeu beaucoup trop défensif et des matchs ennuyeux au possible (Pierre Ménès s'en est notamment donné à coeur joie sur Canal +). Au sujet de la Coupe d'Europe, peu disputée la saison dernière par les Girondins (on se souvient de ce Bordeaux-Francfort où il y avait plus de supporters allemands que girondins à Chaban-Delmas), Francis Gillot affirme avoir du " laisser des joueurs au repos à cause du mauvais classement en Ligue 1 ". Une priorité certaine et logique, mais qui met désormais le championnat français dans l'embarras au niveau des coefficients UEFA et des places qualificatives pour les-dites coupes d'Europe. Sur sa réputation d'entraineur défensif, l'ancien entraineur explique avoir " disputé 350 matchs sur 400 avec 2 attaquants ", une statistique que l'on ne se donnera pas la peine de vérifier, car tous les suiveurs des matchs de Bordeaux lors des 3 dernières années peuvent témoigner de la pauvreté et du manque d'ambition dans le jeu bordelais. Une envie retrouvée par le nouvel entraineur, Willy Sagnol, même si la machine commence à grincer un peu (2 victoires lors des 6 derniers matchs), ce qui fait dire à Gillot : " Il nous est aussi arrivés de faire une bonne série ", remettant en cause les louanges adressées par les médias à ce nouveau Bordeaux.

Désormais installé à Lille, sans club mais avec un poste à l'UEFA selon certaines sources de ses proches, Francis Gillot continue d'afficher son optimisme légendaire ...

Une nouvelle scène cocasse dans le monde du football français, révélée dans le magazine J+1 hier soir. A l'issue du match PSG-Lens, Frédéric Thiriez, président de la Ligue de Football Professionnel, a glissé quelques mots à l'oreille de Nasser Al Khelaïfi, président du PSG : " Je suis vraiment désolé pour ce mauvais arbitrage ". Il en aurait également fait de même auprès de Gervais Martel, le président lensois. Il est évident que les décisions arbitrales de M. Rainville ont été très critiquées et critiquables (3 expulsions en quelques minutes, dont celle d'Edinson Cavani pour sa célébration de but et pour avoir touché le bras de M. Rainville en contestant son premier carton jaune). Mais il n'empêche, il n'est pas acceptable qu'un des patrons du football français humilie de la sorte un arbitre de Ligue 1, qui n'est pas professionnel de surcroit. Les arbitres font des erreurs, sont souvent vilipendés par les joueurs, entraineurs et présidents de clubs, directement touchés par leurs décisions. Mais il n'est pas normal qu'un membre aussi haut placé que Frédéric Thiriez s'indigne à ce point-là : en voulant s'excuser de la sorte, il ridiculise l'image véhiculée par la Ligue 1, déjà peu flatteuse, au sujet des arbitres (aucun arbitre français titulaire présent lors de la Coupe du Monde au Brésil). Et relance le débat sur la professionnalisation des arbitres en France, dans un début de saison marqué par de nombreuses erreurs d'arbitrage.

(photo d'après lequipe.fr)